Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) exprime une profonde préoccupation face à l'intensification de la violence dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), qui a entraîné des conséquences désastreuses pour les civils. Environ 135 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays fuient actuellement la ville de Sake vers Goma.
Les attaques récentes, caractérisées par l'utilisation croissante d'artillerie lourde et de bombardements dans la région de Goma, menacent gravement la sécurité des populations civiles et déplacées. Depuis début février, au moins 15 civils ont été tués et 29 blessés autour de Goma et de Sake, renseigne l’organisation onusienne.
Chansa Kapaya, Directrice régionale du HCR pour l'Afrique australe, souligne que « les civils de l'est de la RDC subissent une fois de plus les conséquences de la montée de la violence », appelant toutes les parties à protéger les civils, à respecter le droit humanitaire et à établir des couloirs de sécurité pour permettre l'acheminement de l'aide.
Les bombardements aveugles exacerbent les difficultés déjà rencontrées par les 800 000 personnes déplacées dans la région et les 2,5 millions de personnes déplacées dans la province du Nord-Kivu. Cette violence entrave également l'accès humanitaire aux populations isolées des territoires de Masisi et de Rutshuru, ajoute l’organisation.
Le HCR insiste sur la nécessité de protéger la vie des civils et des personnes déplacées, appelant à une cessation immédiate des hostilités et à des négociations de paix pour résoudre le conflit et alléger les souffrances des populations prises au piège de la violence.
Par ailleurs, deux militaires de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) ont été tués et trois autres blessés lors d'un bombardement du camp sud-africain par l'armée rwandaise et le M23 le 14 février 2024 à Mubambiro, en territoire de Masisi, selon un communiqué du gouvernement congolais.