Beni: les activités socio économiques reprennent dans la cité de Kasindi après 8 jours de paralysie

Une avenue déserte dans la cité de Kasindi
Une avenue déserte dans la cité de Kasindi

Les activités socioéconomiques ont repris ce vendredi 16 février dans la cité de Kasindi, frontalière avec l’Ouganda (Nord-Kivu), après 8 jours de paralysie suite à un appel de la société civile à observer une grève illimitée afin de réclamer la sécurité. Les élèves ont retrouvé aujourd’hui le chemin de l’école, les portes des boutiques et des magasins ont également ouvert. Le marché central a aussi fonctionné.

La société civile locale qui réclamait le départ des agents de l’ordre et de sécurité a finalement suspendu son mouvement de grève après un tête-à-tête avec les autorités.

« Nous avons eu des causeries avec l’administrateur du territoire de Beni et c’est lui qui nous a rassurés que notre démarche qui est noble est déjà aux échelons supérieurs. C’est ce qui nous a motivés à demander à la population de reprendre les activités. Mais nous avons accordé deux semaines à toutes les autorités pour que nous puissions trouver une solution palpable à nos revendications parce que trop c’est trop, la population est fatiguée de l’insécurité », explique Marcel Mbasa, président de la société civile du groupement Basongora, dans le territoire de Beni. 

Pour rappel, c’est depuis jeudi dernier que des journées ville morte étaient initiées par la société civile dans la cité de Kasindi, pour  dénoncer la montée de l’insécurité au lendemain du meurtre d’un opérateur économique. Il n’y a pas que la criminalité urbaine qui est décriée, la cité a souvent été aussi la cible des attaques des combattants islamistes ADF.

Yassin Kombi