RDC : En 20 jours, des explosions de bombes ont blessé au moins 17 personnes à Sake

La cité de Sake
La cité de Sake

Des combats violents ont persisté mardi 13 février 2024 autour de la ville de Sake, à 27 kilomètres de Goma (Nord-Kivu), semant la panique parmi la population et provoquant de nouveaux déplacements, selon les sources de ACTUALITE.CD. 

Les détonations provenant d'armes lourdes et légères ont retenti, forçant l'évacuation du site de déplacés connu sous le nom de Zaina, implanté dans la ville de Sake. Plus de 13 700 personnes déplacées, autrefois résidentes de ce site, ont été contraintes de chercher refuge dans d'autres quartiers de la cité de Sake, comme l'a rapporté l'OCHA dans un communiqué. 

Selon la même source, depuis le 27 janvier, des explosions de bombes ont fait au moins 17 blessés à Sake, y compris dans le site de déplacés. Au 7 février, Sake hébergeait plus de 100 000 personnes déplacées.

Par ailleurs, au moins 28 civils ont été tués et plus de 50 autres blessés lors des violents affrontements entre l'armée congolaise et le M23, soutenu par Kigali, dans le territoire de Masisi depuis le 16 janvier, ont rapporté des sources locales citées par l'OCHA.

Depuis début février, des milliers d'habitants de Sake ont été contraints de fuir vers Goma. Cependant, seules 17 000 personnes ont été enregistrées dans les sites de déplacés à Goma, ville qui avait déjà accueilli plus de 500 000 personnes déplacées depuis le début des hostilités, selon des sources locales.

La plupart des personnes déplacées vivent dans des conditions précaires, sans accès adéquat à la nourriture, à l'eau potable, aux soins de santé et autres besoins fondamentaux. L'insécurité croissante à Masisi prive 630 000 personnes déplacées de l'aide humanitaire, y compris les soins médicaux vitaux aux civils blessés.

Toujours OCHA, les affrontements ont également perturbé la route Sake-Bweremana, un axe vital reliant les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, désormais inaccessible. Cette perturbation risque d'isoler la ville de Goma, mettant en péril la sécurité alimentaire et les activités économiques des résidents et des milliers de personnes déplacées