RDC: le fonds vert pour le climat peut être une alternative à l’exploitation pétrolière (confessions religieuses)

déclaration des confessions religieuses à l'occasion de la PreCOP 27
Déclaration des confessions religieuses à l'occasion de la PreCOP 27

Les travaux de la Pre-Cop 27 se sont clôturés ce mercredi 5 octobre à Kinshasa. Cette rencontre de trois jours permettra aux participants de donner des orientations sur les différentes thématiques qui constitueront l’agenda des débats lors de la COP27, prévue en novembre prochain, à Charm El-Cheikh, en Egypte. La COP 27 va notamment se pencher sur l’adaptation aux impacts climatiques, la finance climat, les pertes et dommages sur l’environnement, mais aussi sur des questions relatives à la mobilisation des ressources nécessaires devant permettre au bassin du Congo de prendre une part active dans la transition énergétique pour son développement vert et la création d’emplois pour les jeunes.

À cette occasion, les confessions religieuses réunies au sein de l'alliance multiconfessionnelle (l'IRI RDC) ont, dans leur note d'orientation adressée aux ministres de l'environnement en séjour à Kinshasa, demandé à l'Assemblée plénière de la Pre-Cop 27 de tout faire pour faire bénéficier à la RDC le fonds vert pour le climat afin que le pays abandonne son projet d'exploitation pétrolière.

« Conformément à l'engagement de plusieurs de nos communautés de foi au désinvestissement dans le secteur des hydrocarbures, nous demandons à l'Assemblée de la Pré-COP27 de faire en sorte que, lors de la COP27, le fond vert pour le climat ainsi que les autres mécanismes de la finance climatique permettent effectivement à la RDC d'éviter l'exploitation du pétrole et du gaz dans les forêts, d'éradiquer la pauvreté et d'assurer l'accès universel à l'énergie propre à la RDC », disent les confessions religieuses, qui affirment venir renforcer la voix de ceux qui appellent à des protections plus fortes autour de la protection des forêts en tant que stratégie prioritaire contre le changement climatique avant, pendant et après la 27ème Conférence des Parties (COP27) à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC).

Et d’ajouter :

« Manifester notre foi en la  nature comme œuvre créatrice de Dieu, un don sacré et irremplaçable et essentiel à la vie sur terre et rappeler la mission de l'homme qui est celle de garder et non détruire. Obtenir la reconnaissance des droits fonciers territoriaux des peuples autochtones comme un élément clé de la politique climatique, en reconnaissant leur contribution à la lutte contre le changement climatique par le maintien de forêts tropicales intactes ».

Toujours dans cette note d’orientation, les confessions religieuses ont demandé aux gouvernants africains de considérer les structures religieuses telles que l'IRI-RDC comme des partenaires pour des questions de protection de la forêt, de la restauration des paysages, de la lutte contre les changements climatiques en leur donnant des espaces pour des interventions au niveau local, provincial et national.

« Ces structures sont actives dans la sensibilisation, la formation et la mobilisation de tous les croyants dans toutes les structures comme la famille, les paroisses, les écoles, instituts et universités », soutiennent-elles.

L'IRI-RDC est une alliance multiconfessionnelle qui s'efforce d'apporter un leadership moral et une action confessionnelle aux efforts visant à mettre fin à la déforestation. Elle apporte l'engagement, l'influence et l'autorité morale des religions de la RDC aux efforts en cours pour protéger les forêts et les droits des peuples autochtones. IRI-RDC s'est engagée à accroître le profil et la visibilité de la crise de la déforestation et le rôle fondamental que jouent les forêts tropicales dans la lutte contre le changement climatique, la réalisation du développement durable et la survie en tant que planète.

Clément MUAMBA