Ce vendredi 12 décembre devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, la RDC a appelé à une réponse internationale ferme et cohérente pour mettre fin aux violations persistantes dans l’est du pays. Dans un plaidoyer direct, la cheffe de la diplomatie congolaise Thérèse Kayikwamba a rappelé que la sécurité, la justice et le respect du droit international ne doivent plus rester “théoriques” pour le peuple congolais.
« Le peuple congolais a droit à la sécurité, à la justice et au respect du droit international. Ce Conseil doit agir pour que ces droits ne restent pas théoriques, mais deviennent enfin une réalité », a déclaré la ministre.
Kinshasa a présenté une série de mesures que le Conseil est appelé à prendre de manière urgente pour mettre en œuvre intégralement la résolution 2773, “imposer des sanctions ciblées contre les responsables militaires et politiques de l’agression ; instaurer un embargo total sur les minerais exportés comme rwandais ; révoquer le statut de contributeur de troupes du Rwanda aux opérations de maintien de la paix de l’ONU ; établir un régime de notification systématique pour tout transfert d’armes vers le Rwanda ”.
Pour la ministre, ces actions sont indispensables pour restaurer la crédibilité du Conseil et faire cesser les violations que subissent les populations du Nord-Kivu. Elle a également rappelé les responsabilités des pays garants et facilitateurs des récents engagements diplomatiques. « Les garants de Washington, de Doha, et de la facilitation africaine doivent également assumer leurs responsabilités. Ces accords ne survivront qu’à la condition d’une fermeté collective et cohérente », a-t-elle insisté.
Thérèse Kayikwamba Wagner a conclu en appelant la communauté internationale à faire respecter les engagements pris et à permettre l’avènement d’une paix durable dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.
Prisca Lokale