Une grogne s'observe ce jeudi 12 décembre à l'Assemblée provinciale du Kwilu. Les agents, en colère, ont décrété une journée sans travail pour exiger le paiement de huit mois d'arriérés de salaire. Ce jour, toutes les portes sont fermées. Agents et députés ont manifesté devant l'hémicycle. Aux entrées, des rameaux sont placés. Certains agents les ont même mis sur leurs habits, alors que d'autres scandent des chants pour exiger leurs salaires.
Dans une déclaration officielle, ces agents invitent le gouvernement à respecter leurs droits.
« Nous, agents et cadres de l'Assemblée provinciale du Kwilu, manifestons et demandons aux autorités congolaises de respecter nos droits. Que nos arriérés de huit mois soient payés sans délai. Nous n'accepterons plus que nos droits soient bafoués. Un droit reste et demeure un droit, et non un cadeau », ont-ils déclaré.
Les manifestants ont aussi déploré les mauvais traitements souvent réservés aux députés provinciaux pendant les manifestations de revendications de leurs émoluments.
« Nous ne pouvons pas accepter qu'on nous parle de la stabilité des institutions, alors que les Assemblées provinciales de la RDC sont considérées comme des poubelles. Des députés sont tabassés, fouettés et foulés au pied, traînés comme des Kuluna (bandits) », ont-ils ajouté.
Cette manifestation a également été observée dans la province de Maï-Ndombe, en début de semaine. Un arrêt de travail a été décrété, des agents se sont tenus devant le siège de l'institution pour exiger la paie des arriérés de salaire.
Pour la même cause, un noyau de députés provinciaux de 26 provinces de la RDC était en sit-in simultané mardi devant le cabinet du Vice-premier ministre, ministre des Finances. Selon le rapporteur du Collectif, ils ont été empêchés par la Police commise à la garde. « Nous avons été bloqués à l’entrée par la police de garde, subissant humiliation et bousculade. Nous exprimons nos profonds regrets face à cette situation inacceptable et demandons l’intervention immédiate du Chef de l’État », a déclaré le député provincial du Maï-Ndombe, David Bisaka.
Jonathan Mesa