Mgr Donatien NShole, porte-parole de la CENCO et le révérend Maurice Mondengo, directeur de la communication de l'Eglise du Christ au Congo ont conduit ce mercredi 9 mars auprès du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, les commissions Justice et Paix de l’ECC et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Les échanges entre les deux parties ont porté sur les contraintes contenues dans la feuille de route présentée par la CENI qui pourraient empêcher la tenue des élections dans le délai constitutionnel, soit en décembre 2023.
Les commissions Justice et Paix de deux Eglises affirment avoir travaillé sur les contraintes présentées par la CENI.
"Nous sommes habités par un seul souci: avoir des élections crédibles, inclusives, apaisées dans le délai constitutionnel en 2023. Et par rapport à cela, tout ce qui sera dans notre pouvoir moral, pastoral pour pouvoir contribuer à cela on le fera toujours. Nos deux commissions ont travaillé à la feuille de route présentée par la commission électorale nationale indépendante qui a mentionné quelques contraintes qui engagent aussi le Parlement, contrainte relative au cadre juridique, contrainte relative au financement des élections, contrainte relatives à la volonté politique et le parlement se retrouve partout", a déclaré Mgr Donatien Nshole devant la presse à l'issue de l'entretien avec Christophe Mboso.
Mboso a signifié à ses hôtes qu'il est “conscient de la réalité que la stabilité du pays dans les années à venir dépendra pour beaucoup de ce qui reste à faire dans le cadre surtout légal du processus électoral”.
“Il a mis en place, nous a-t-il dit, le groupe de travail pour y réfléchir tout en rappelant à ce groupe là que l'enjeu majeur de l'analyse, de traitement, des projets de lois relatives aux élections c'est d'avoir les élections inclusives, apaisées dans le délai constitutionnel et on devrait mettre de côté tout ce qui peut servir des prétextes pour aller au-delà du délai constitutionnel", a rapporté Mgr Nshole.
Les représentants de ces deux églises envisagent de poursuivre leur plaidoyer auprès d’autres institutions du pays.
Cette rencontre intervient quelques jours après la rencontre du bureau de la commission électorale nationale indépendante avec les présidents de deux chambres du parlement. Auprès d'eux, la commission électorale nationale indépendante avait rappelé la nécessité de doter la centrale Électorale de l'arsenal juridique nécessaire lors de la session de mars pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Il s’agit notamment d’examiner la proposition de loi électorale le plus rapidement possible au cours du début de la session parlementaire qui s’ouvre le 15 mars prochain.
Clément Muamba