Kinshasa : Fayulu crie sa colère contre les «embouteillages interminables» et s'oppose au projet de l'alternance des plaques paires et impaires

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Kinshasa/Transport en commun

L'opposant Congolais, Martin Fayulu, a hurlé sa colère contre les «embouteillages» interminables» qui battent régulièrement leur plein à Kinshasa, exacerbant la vie des habitants de la ville. Sur X, le chef de la coalition Lamuka se pose une série de questions notamment sur la responsabilité de la circulation routière, fustigeant une «indifférence scandaleuse» d'une ville qui «suffoque dans la paralysie». 

«À Kinshasa, qui donc est responsable de la circulation routière ? Est-ce qu’il lui arrive d’ouvrir les yeux pour observer le désordre apocalyptique qui règne chaque jour sur nos routes ? Embouteillages interminables, anarchie généralisée, conducteurs indisciplinés, policiers inefficaces, et bien sûr, zéro solution durable en vue. Et pourtant, le cauchemar continue, la ville suffoque dans la paralysie, jour après jour, dans une indifférence scandaleuse !», écrit, ce lundi, l'ancien candidat président de la République sur les réseaux sociaux.

Face à ce niveau des bouchons à travers la quasi-totalité de Kinshasa, Martin Fayulu estime que, «par honte et par décence», le responsable de la ville de Kinshasa et «son ministre devraient déjà démissionner». S'opposant au projet de l'hôtel de ville, qui ambitionne l'alternance des véhicules à plaques d'immatriculation dont le dernier chiffre est pair de sortir également aux jours pairs et celles dont le dernier chiffre est impair pour les jours impairs, M. Fayulu propose, à la place, notamment l'installation des feux de circulation fonctionnels, la formation et la discipline des policiers et la régulation des grands ronds-points et carrefours.

«Non, l’alternance des plaques paires et impaires n’est pas une politique, c’est un cache-misère. Il est temps de faire preuve de courage politique : installer des feux de circulation fonctionnels, former et discipliner les policiers, réguler les grands ronds-points et carrefours, réhabiliter les infrastructures existantes, en construire de nouvelles, et surtout remettre en service les lignes de train urbain», a-t-il ajouté.

L'annonce de ce projet de l'hôtel de ville de Kinshasa pour lutter contre les embouteillages à Kinshasa, dont un communiqué démenti a fait le tour des réseaux sociaux, a suscité une vague de réactions, les Kinois remettant en cause l'efficacité de cette mesure à résorber ce phénomène qui dérange la quiétude des habitants.

En effet, les embouteillages à Kinshasa sont essentiellement provoqués par la détérioration accrue de toutes les routes ou presque, occasionnant un ralentissement de la circulation.  Ils sont aussi dus à une carence de régulation par les policiers routiers, en nombre insuffisant sur les artères et dépourvus de l' éthique de travail. L'observance du code de la route, du reste ignorée par une grande partie des conducteurs, figure aussi sur la liste des facteurs favorisant les bouchons de toutes les voies à Kinshasa. 

 Circulation à sens alterné, et l'impasse des bouchons à Kinshasa

En octobre de l'an 2024, le gouvernement congolais avait imposé la circulation à sens alterné dans certaines artères de la ville, dont Nguma, Tourisme et les autres, ce, pour améliorer la fluidité du trafic. Cette mesure  prolongée à plus d'une fois, dont les impacts ont été évalués positifs  par Kinshasa, avait fait l'objet de plusieurs critiques par des Kinois qui empruntaient les routes où le sens alterné était appliqué, lesquels dénonçaient une aggravation de la situation. 

 Samyr LUKOMBO