Le Groupe des 13 personnalités s'est exprimé au sujet de la feuille de route rendue publique par la commission électorale nationale indépendante en vue de la préparation et de l'organisation des élections de 2023. Au sujet de la contrainte sur la mutualisation des processus d’identification nationale et d’enrôlement des électeurs, le G13 appelle les parties prenantes à ne pas faire de cette question un motif de complication du processus électoral mais un cadre de normalisation administrative et de simplification progressive des processus électoraux ultérieurs.
À ce sujet, le G13 recommande que le choix des solutions techniques procède de l’état de l’existant à la CENI plutôt que de partir d’une nouvelle solution technique budgétivore et dont l’impact technique et financier serait négatif.
“Du point de vue technique, la base des données résultant du dernier enrôlement électoral de 2016-2017 est un bon point de départ pour l’établissement d’un véritable fichier d’identification nationale devant donner lieu à la délivrance des cartes d’identité. C’est à partir du fichier d’identification nationale que la CENI devrait tirer le fichier électoral. Cette opération est la plus grande source d’économies du processus électoral en RDC. Elle va permettre de mettre un terme aux suspicions qui entourent habituellement le fichier électoral et réduire sensiblement le coût de l’enrôlement car le fichier d’identification nationale est censé être actualisé de manière continue”, dit le G13 dans une déclaration ce mardi 1 mars 2022.
Le Président de la commission électorale nationale indépendante, Denis Kadima s'était montré prudent dans la planification des opérations électorales. Il veut avoir toutes les garanties possibles. En présentant la feuille de route du processus électoral et des contraintes qui peuvent avoir une incidence sur le calendrier électoral, il avait insisté sur l’attention particulière à accorder à la mutualisation des efforts dans le cadre des opérations de recensement et d’enrôlement des électeurs.
“La lenteur dans la mutualisation des opérations d’identification de la population, de recensement de la population et de l’habitat ainsi que de l’enrôlement des électeurs est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes de délai constitutionnel”, avait-il déclaré devant la presse.
Lors d'un échange avec la presse, le Premier Ministre Sama Lukonde avait apporté quelques précisions sur la question en rapport avec les élections et la mutualisation: “En 2023, nous irons aux élections avec une carte d’électeur. Mais, nous estimons que c’est important que nous commencions le processus vers la carte d’identité. N’oublions pas que récemment, il y a eu des incompréhensions vis-à-vis du recensement général de la population et de l’organisation des élections”.
Après une réunion entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l'Office National pour l'Identification de la Population (ONIP) et l'Institut National de la Statistique (INS) autour du Chef de l’Etat le 22 février dernier, la centrale électorale s’était montrée éclairée en ce qui concerne la mutualisation de ces deux opérations.
Clément Muamba