Montréal : Victoria Mboko, Canadienne aux origines congolaises, se qualifie pour les quarts de finale du WTA 1000 de l’Omnium Banque Nationale

À seulement 18 ans, la Canadienne Victoria Mboko a créé la surprise en éliminant la numéro deux mondiale, Coco Gauff, en deux sets secs (6-1, 6-4) lors de l’Omnium Banque Nationale. Elle devient la première joueuse canadienne, hommes et femmes confondus, à atteindre les quarts de finale du tournoi cette année.

Née à Charlotte, en Caroline du Nord, d’une famille congolaise ayant fui le régime de Mobutu, Victoria Mboko incarne une nouvelle génération d’athlètes issus de la diaspora congolaise. Plus jeune d’une fratrie de quatre enfants, elle grandit dans la région de Toronto, où ses parents s’installent peu après leur arrivée en Amérique du Nord. C’est là, dès l’âge de 4 ans, qu’elle fait ses premiers pas sur les courts, au sein de l’académie dirigée par l’ancien capitaine de l’équipe canadienne de Coupe Davis, Pierre Lamarche.

Très tôt repérée pour son talent, elle poursuit sa formation à l’IMG Academy en Floride, avant de passer par l’école de tennis de l’ex-numéro une mondiale Justine Henin, en Belgique. En 2024, elle s’entraîne notamment sous la houlette du Belge Olivier Jeunehomme, puis avec l’ex-championne française Nathalie Tauziat, dans le cadre du programme de développement de Tennis Canada.

Depuis le début de l’année 2025, Mboko affiche un bilan de 46 victoires pour seulement 9 défaites, avec cinq titres ITF remportés en Martinique, Guadeloupe, Rome, Manchester et Porto. Ce parcours lui permet de bondir de 266 places au classement mondial.

Grâce à sa performance à Montréal, Mboko pourrait entrer dans le top 50 mondial, voire mieux si elle continue sur sa lancée. En quart de finale, programmés dans la nuit de lundi à mardi, elle affrontera l’Espagnole Jessica Bouzas Maneiro. Un défi à sa portée, bien que l’Espagnole soit en pleine confiance avec 7 victoires sur ses 8 derniers matchs.

Mboko n’en est pas à son premier fait d’armes cette saison : elle a déjà marqué les esprits à Miami, à Roland-Garros où elle s’est hissée au troisième tour après s’être extirpée des qualifications et en Coupe Billie Jean King, où elle a remporté ses deux simples face à la Roumanie et au Japon.

Nancy Clémence Tshimueneka