Citée à comparaître comme témoin par le prévenu Constant Mutamba, ancien Ministre de la justice, la première ministre Judith Suminwa est dispensée de témoigner devant la Cour de cassation. Selon sa correspondance adressée à la Cour et lue lors de l'audience tenue ce mercredi 6 août 2025, la cheffe de l'exécutif central a évoqué des « raisons d'Etat », une justification acceptée par la Cour.
« Au sujet des témoins qui avaient été cités et qui n'ont pas comparu à l'audience de ce jour, la Cour a reçu de la part de ces derniers des lettres d'excuses notamment celle de Madame la première Ministre, cette lettre date du 6 août 2025. Elle nous demande d'être dispensée sur le plan procédural de pouvoir témoigner à l'audience de ce jour pour des raisons qu'elle a évoquées dans cette correspondance, c'est pour les raisons d'Etat », a fait savoir le président de la chambre, le juge Kabassele Nzembele Jacques.
Lors de la l'audience tenue ce mercredi 30 juillet dernier, les avocats de Constant Mutamba avait sollicité la comparution de plusieurs personnalités en tant que témoins. Parmi les noms cités figurent la Première ministre Judith Suminwa, l'ancien inspecteur général et chef de service de l'IGF Jules Alingete et son successeur, Christophe Bitasimwa, ainsi que l'actuel ministre des Infrastructures et Travaux Publics (ITPR) Alexis Gisaro et son collègue des Sports et Loisirs, Didier Budimbu.
Dans la même requête, Ils avaient également sollicité la comparution de l'ancienne ministre de la Justice, Rose Mutombo, le directeur général du guichet unique de création d'entreprise et le secrétaire exécutif de la CENAREF, Adler Kisula.
Constant Mutamba est soupçonné d’être impliqué dans le détournement présumé de 19 millions de dollars liés au projet de construction d'une prison à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo. De son côté, l'ancien Garde des Sceaux congolais continue de clamer son innocence et se considère d'être victime d'un complot politique en complicité avec la magistrature qui selon lui, n'avait pas apprécié ses différentes réformes initiées à son arrivée à la tête du ministère de la Justice.
Clément Muamba