Le G13 a jugé “minimes” les contraintes posées par la CENI dans les préparatifs de la tenue des élections en 2023. Parmi ces contraintes qui, d’après la CENI, peuvent entraver l’organisation des scrutins dans les délais si rien n’est fait, il y a la situation sécuritaire particulièrement dans l’est du pays. Le Nord-Kivu et l’Ituri, deux provinces de l’est sont sous état de siège depuis mais de l’année dernière. Pour ce faire, le G13 appelle à mettre en place un plan de “contingentement” afin d’éviter d’utiliser l’état de siège pour justifier la non-tenue des élections dans les délais constitutionnels.
“Le G13 invite donc les Institutions politiques ainsi que la CENI à faire prévaloir et à privilégier la mise en oeuvre d'un plan de contingentement des risques sécuritaires approprié, qui inclut l'adaptation des mesures d'exception prises dans le cadre de l'état de siège proclamé dans les Provinces de l'ituri et du Nord-Kivu afin d'éviter que l'état de siège ne devienne la justification politique de la non tenue des élections dans les délais”, dit une déclaration du G13.
Pour rappel, en 2018, les villes de Beni et Butembo et le territoire de Beni n’avaient pas participé à l’élection présidentielle officiellement pour des raisons sanitaires liées à la présence du virus mortel d’Ebola.
“Dans ce cadre, le G13 recommande, pour la paix et la stabilité de notre pays, de ne pas réitérer, sous le prétexte sécuritaire pour les élections de 2023, l'expérience de 2018 de l'exclusion et de la non-participation de certains territoires aux élections”.
D’autres contraintes contenues dans la feuille de route de la CENI sont liées au cadre légal, au financement des élections. Le G13 minimise ces contraintes et évoque des “choix délibérés” de compliquer la tenue des élections en 2023.