Les délégués des six confessions religieuses étaient ce samedi 9 octobre en conférence de presse au siège de la CIME (Commission d’intégrité et de médiation électorale), afin de relever des « contre-vérités » évoquées par la CENCO et l’ECC dans le rapport publié jeudi dernier sur l’échec du processus de désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante. Le groupe de six a réitéré son choix sur Déni Kadima présenté comme le meilleur de tous les candidats. Les six confessions ont balayé d'un revers de la main les raisons d’éthique qui disqualifieraient M. Kadima.
« Il a été reproché au candidat Denis Kadima des considérations liées à l'éthique. Cette dernière pour un individu est son attachement aux valeurs de foi et de religion. Est-ce que vous avez pu vérifier que Dénis Kadima est un athée ? Il n'est pas un croyant ? », a demandé Idriss Katenga, secrétaire général de la COMICO qui a pris parole au nom des six confessions.
Et de poursuivre : « Tout ce qu'on raconte au sujet de Denis Kadima ce sont des accolades ; un conseiller du Chef de l'Etat a dit, tel a dit cela,… Est-ce que vous avez des preuves qu'il y a une connexion entre le candidat et celui-là? »
Il est clair, pour les six confessions religieuses, que les catholiques et les protestants ont des « problèmes » avec Félix Tshisekedi.
« Visiblement on sent que la CENCO et l'ECC ont des problèmes avec le Président de la République. Au lieu de régler les comptes avec le Président de la République, elles préfèrent un raccourci, et le raccourci c'est Denis Kadima », ont conclu les six confessions religieuses.
Les deux confessions soutiennent tout au long de ce processus qu’outre les qualités techniques de Denis Kadima, la candidature de ce dernier ne remplit pas des critères d’ordre éthique. Elles disent détenir des preuves de corruption et d’intimidations subies par certains chefs religieux par certains proches du Chef de l’Etat en vue de choisir le candidat Kadima. Elles comptent rencontrer cette fois-ci le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso afin de lui présenter les charges qui pèsent sur cette candidature. Le Chef de l’Etat ne les avait pas reçues après avoir introduit une demande d’audience. Les deux confessions religieuses parlent d’un dossier entaché de plusieurs irrégularités dont des menaces et des tentatives de corruption.
Jordan MAYENIKINI