RDC : la majorité des Congolais favorables aux réformes, notamment la dépolitisation de la CENI avant la tenue des élections de 2023 (Target)

Le bâtiment de la CENI/Ph droits tiers

Les Congolais souhaitent obtenir des réformes avant les nouvelles élections prévues en 2023. Cette position des congolais fait suite aux nombreuses critiques et contestations tant dans la classe politique que dans la société civile à la suite des scrutins controversés de 2018. Ceci ressort d'une étude réalisée du 9 au 15 juin 2021 par le Cabinet Target.

« 82% de la population souhaitent que les élections des gouverneurs de provinces et des sénateurs se déroulent au suffrage direct. L'enquête révèle en même temps que 83% des femmes sont d’accord pour une meilleure représentation des femmes aux prochaines élections contre 73% des hommes », dit l’étude de Target.

D'après la même enquête, plus de 60% de Congolais interrogés souhaitent la dépolitisation de la CENI.

« 73% des hommes contre 63% des femmes exigent la dépolitisation de cette institution organisatrice des élections, pierre angulaire de la démocratie. Les Congolais vivant à l’Etranger devraient pouvoir voter. C’est en tout cas le souhait de 70% d’hommes et 68% des femmes interrogées dans le cadre de cette étude », a ajouté Target.

Le retour à l’élection présidentielle à deux tours est également réclamé par 66% d’hommes et 54% des femmes. D’après eux, le scrutin présidentiel à deux tours pourrait régler le problème de contestation des résultats électoraux.

La proposition sur la détention de la nationalité congolaise de père et de mère pour briguer le mandat présidentiel est bien accueillie par les Congolais. 70% des femmes adhèrent à cette idée lancée par l’ancien candidat à la présidentielle Noël Tshiani contre 65% d’hommes.

Concernant le scrutin proportionnel pour les élections législatives et locales, 42% d’hommes acceptent ce type de scrutin contre 36% des femmes. L’idée de la suppression du Sénat enrichit encore  cette étude. Les hommes qui y sont favorables constituent 39% et les femmes 32%.

Enfin, les Congolais n’apprécient pas l’idée d’organiser l’élection présidentielle au suffrage indirect. Seuls 12% des femmes interrogées sont pour cette proposition contre 10% d’hommes.

Cette étude s’est déroulée dans 11 régions de la République Démocratique du Congo. Elle a été réalisée par téléphone  sur un échantillon de 1018 personnes selon la représentativité de la population congolaise de 18 ans et plus par  tranche d’âge, sexe et provinces.

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Clément Muamba