CAN-Dames/Maroc 2024 : « cette CAN, c’est un autre niveau »(Eva Sumo)

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Eva Sumo

Les Léopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) sont conscientes de l’enjeu du match de la deuxième journée du groupe A de la Coupe d’Afrique Nation (CAN) féminine Maroc 2024 de ce jeudi 09 juillet 2025 à 20h qui les opposera aux Lionnes de l’Atlas : les hôtes en quête de la rédemption.


Les congolaises humiliées d’entrée de jeu dimanche dernier par les sénégalaises, reviennent à la charge avec des intentions  toutes aussi neuves que leur état d’esprit ravitaillé par un discours revanchard de Hervé Happy. Eva Sumo qui faisait ses débuts alarmants dans la plus grande messe du football féminin avoue que « c’est vrai qu’après cette défaite, on était tous démoralisés, on va dire ». D’après la nantaise c’est parce-que « ça fait toujours mal de prendre (4-0) dans un premier match de la CAN ». La plus grande attraction de toutes les 13 nouvelles pioches de Hervé Happy « est toute consciente qu’on a loupé notre première mi-temps. On a essayé de faire une deuxième meilleure mi-temps, on montrer un autre visage. On s’est créé plusieurs occasions en montrant plus de détermination », rappelle t-elle. C’est du passé « maintenant », souffle la trentenaire qui par ailleurs révèle « qu’on a analysé nos erreurs en faisant un retour vidéo pour voir ce qui n’a pas été face au Sénégal. À nous de corriger ces erreurs pour faire mieux face au Maroc ».

En conférence de presse d’avant-match ce mardi 08 juillet : Eva s’est présentée de pleine assurance avec l’espoir de plus revivre le triste scénario de la première journée. En contrepartie ce choc épique face aux huitièmes de finalistes de la dernière Coupe du Monde féminine Australienne - Néozélandaise 2023, représente pour elle et tout le collectif de se montrer irréprochable dans leur animation défensive qui a beaucoup failli contre les Lionnes de la Teranga. Évidemment les Marocaines bien qu’elles évoluent à domicile ne sont pas non plus une foudre de guerre. Elles ont accusé des insuffisances en termes de réorganisation de leur bloc en phase défensive en laissant les espaces profitables aux zambiennes lors de la précédente journée. Le but : le plus rapide à la 1e minute de Barbra Banda (le ballon d’or africaine) en est une parfaite illustration.

« On a aussi regardé le premier match du Maroc. On sait ce qu’il y a à corriger. Tout le monde est conscient des erreurs qu’on a pu faire et ce qu’on a à améliorer dont notamment la ligne défensive. À nous de montrer ce dont on est capable sur le deuxième match. On va travailler sur nos forces. Nous avons des forces qu’elles n’ont pas, certes on est parti sur une défaite. On va pas baisser les bras. L’équipe va tout faire pour gagner ce match face au Maroc », affirme la milieu centrale passée au Havre. L’imposante et robuste Sumo va demain fêter sa quatrième cape sous les maillots tricolores à ses 31 ans et vivra en parallèle un deuxième match de CAN. La compétition qu’elle découvre, qui, à la fois lui permet de s’imprégner du football africain dans sa diversité. Une expérience  unique sur le continent qui émerveille au plus haut point la brune qui « pense que cette CAN, c’est un autre niveau. Ça reste une très belle compétition. C’est une autre culture. Pour moi, c’est une belle expérience à vivre. Je suis très déçue d’avoir perdu le premier match. Mais rien n’est perdu », chute t-elle.


Sur le terrain elle devra grandement jouer sa partition dans la récupération des seconds ballons aux abords de la surface de réparation de Fideline Ngoyi pour faciliter des relances propres dans la transmission entre les lignes sachant que les marocaines sont très techniques et agiles dans leur Tiki Taka. Son agressivité et sa combativité seront beaucoup sollicitées pour étouffer dans l’œuf les velléités tactiques du sélectionneur Espagnol Jorge Vilda (champion du monde avec la Roja).

Jenovic Lumbuenadio