Les militants de Lamuka interpellés mercredi 23 juin lors d’un sit-in devant le palais du Peuple ont été libérés ce jeudi 24 juin moyennant paiement d’une amende de 10 000 francs congolais chacun, ont affirmé à ACTUALITE.CD les responsables de ce regroupement politique. Il s’agit de 16 militants qui prenaient part à la manifestation visant à exiger des “véritables réformes électorales”, notamment la dépolitisation de la CENI.
Selon le député national et cadre de l’ECIDE Ados Ndombasi, ces militants portent des blessures sur leurs corps. L’élu de Funa (Kinshasa) fustige la répression des activités de Lamuka.
« Ce matin nous y sommes allés. Ils nous ont fait payer des amendes de 10 000 francs par personne pour leur libération. Ils étaient 16. Ils ont des blessures, ils ont été tapés comme d’habitude. Aujourd'hui ce qui nous étonne, on a l’impression qu’il y a deux poids, deux mesures. Quand l’UDPS organise des manifestations, il n’y a pas de répression mais quand l’ECIDE ou Lamuka veut organiser une manifestation pacifique, c’est avec violence qu’on réprime nos manifestations. L’UDPS a le droit d’entrer et de violenter les députés nationaux, les militants ne sont pas inquiétés mais nous encadrons nos manifestants de manière pacifique c’est nous qu’on blesse, qu’on chicotte, qu’on torture », a-t-il dénoncé à ACTUALITE.CD.
Les militants interpellés par les forces de l’ordre ont passé nuit au cachot de la police au camp Lufungula. C’est la deuxième manifestation des jeunes de Lamuka en l’espace d’une semaine. La précédente a été également réprimée par la police qui avait interpellé certains manifestants avant de les relâcher.
Fonseca MANSIANGA