Sud-Kivu : une dizaine de morts dans les affrontements entre deux milices près de Minembwe

Un milicien dans l'Est de la RDC

Des affrontements ont opposé jeudi les miliciens Mai-Mai à ceux du groupe Ngumino à Kabingo, localité située à 8 km de Minembwe, dans le territoire de Fizi. Selon les sources locales, 11 éléments de la milice Gumino ont été tués. Ces derniers qui provenaient de de Kamombo devaient venir en renfort à leurs compagnons qui s'affrontaient contre les Mai-Mai.

« Depuis mercredi, les affrontements se sont poursuivis dans les villages Kabingo, Kwata. Et jeudi ils ont continué à Kakanda et Muliro. Les Gumino disent disent qu’ils veulent protéger leurs bétails ainsi que leurs champs menacés par les Mai-Mai. Ce jeudi, ils se sont heurtés aux Mai-Mai et 11 éléments parmi eux sont tombés. Nous avons vu 11 cadavres de Gumino sur le lieu où les affrontements ont eu lieu », renseigne un acteur de la société civile dans les hauts plateaux de Fizi, et Mwenga qui a requis l'anonymat.

Cette nouvelle est confirmée également par le commandant du 221e bataillon basé à Mikenge, le colonel André Ekembe, qui souligne que l'armée ne peut s’ingérer dans les affrontements entre miliciens.

« Il est vrai que c'est depuis quatre jours qu'il y a des affrontements qui se passent au niveau de Milimba I, II et Kabingo, c'est la zone qui sépare le groupe de Bishake Bishambuke et Twirwaneho. Et ce sont les deux groupes qui sont en train de s'affronter. L'armée n'intervient pas en utilisant la force, mais nous privilégions le dialogue entre les leaders communautaires pour que ces derniers interdisent à leurs filles et fils de continuer à détenir les armes », a-t-il dit.

Malgré les engagements pris par des leaders des communautés en conflit dans cette région dans les différents dialogues intercommunautaires, la paix est encore loin d'être rétablie sur les hauts plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira. Tous les groupes armés actifs dans cette partie du pays s’identifient aux communautés locales qu’ils prétendent défendre.

Lubunga Lavoix, à Baraka