Consultations annoncées par Felix Tshisekedi : "Nous saluons la sagesse du chef de l'Etat qui a bien compris qu'on ne peut pas avancer les uns contre autres" (Jacques Ndjoli)

Photo ACTUALITE.CD.

Le député national Jacques NDjoli (MLC), considère que le Président de la République, Félix Tshisekedi a pris la bonne décision d'entreprendre les consultations nationales qui ne doivent pas "nécessairement arriver  au partage des pouvoirs".

"On ne peut faire la démocratie sans écouter les autres, surtout dans sa phase de sa construction, de sa structuration. Nous saluons la sagesse du chef de l'Etat qui a bien compris qu'on ne peut pas avancer les uns contre autres. Il ne s'agit pas nécessairement d'arriver à des partages des pouvoirs ou autres. Il est important que nous puissions tous nous attendre sur des questions essentielles, celles justement qu'il a évoquées", a déclaré Jacques Ndjoli dans une interview accordée à ACTUALITE.CD.

Pour lui, les pourparlers ne peuvent pas seulement se tenir dans le cadre institutionnel car le Parlement "n'est pas une photo réelle de la société".

"Le Parlement n'est qu'une posture de représentation nationale. Au-delà du Parlement il y a toutes la nation. Le Parlement n'est pas une photo réelle de la société (...) Il est donc important que le chef de l'Etat puisse écouter les vraies  forces sociales, ce n'est pas antinomique à l'existence des institutions", a-t-il conclu.

C’est suite à la crise au sein de la coalition FCC-CACH que Félix Tshisekedi a décidé de consulter les couches sociales et politiques du pays pour former une “union sacrée”. La crise n’était si remarquable entre FCC-CACH. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’ordonnance présidentielle du 17 juillet nommant trois juges constitutionnels. Ces derniers ont prêté serment mercredi dernier au cours d’une cérémonie à l’Assemblée nationale en l’absence des présidents de deux chambres du parlement, du premier ministre ainsi que des députés et sénateurs FCC. 

Le FCC a annoncé qu’il ne reconnaît pas ces juges et ne se sentira lié par aucun acte qu’ils poseront. Les pro Kabila ont multiplié ces derniers jours des réunions pour afficher leur unité en faisant bloc contre ces ordonnances.  Du côté de Félix Tshisekedi, des voix se lèvent pour demander la démission du premier ministre. D’autres vont plus loin et ne jurent que par la dissolution de la chambre basse du parlement. Du côté de communauté diplomatique en poste à Kinshasa, le ton est à l’apaisement. Félix Tshisekedi et Sylvestre Ilunga Ilunkamba ont chacun reçu de son côté des ambassadeurs qui pour la plupart ont appelé au calme et à un consensus. 

Ivan Kasongo