La coordination stratégique de la riposte contre la maladie à virus Ebola en ville de Butembo prévient les habitants de sa zone opérationnelle que tant qu’Ebola persiste dans les zones voisines, la ville de Butembo sera toujours exposée à la résurgence de l’épidémie.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce dimanche 5 janvier à Butembo, consécutivement à la résurgence de l’épidémie dans la ville, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sein de la coordination stratégique, le Docteur Aboubacar Diallo, a expliqué que la forte densité et le mouvement de la population dans la région rendent la ville de Butembo vulnérable.
«Tant que l’épidémie persiste aux alentours de Butembo, Butembo ne sera jamais épargné. Ça c’et claire, compte tenu du mouvement de la population, et n’oublions pas que c’est la capitale ici, c’est la grande ville. Les gens qui sont à Aloya, à Mambasa, ils préfèrent venir se faire traiter ici dans la grande ville de Butembo. Et c’est pourquoi Butembo sera toujours exposé, tant que l’épidémie existe toujours», a-t-il prévenu au micro d’ACTUALITE.CD.
Jusque samedi dernier, la coordination stratégique de la riposte contre la maladie à virus Ebola de Butembo dit avoir enregistré, les 21 derniers jours, 10 cas positifs d’Ebola à Butembo, notamment dans ses zones de santé de Katwa et de Butembo. Une épidémie qui resurgit dans une ville où aucun cas n’avait été notifié pendant 56 jours.
D’après le docteur Aboubacar Diallo, ces nouveaux cas notifiés sont liés à une personne venue de Mabalako, où il avait été identifié comme contact d’un cas confirmé, mais qui n’avait pas été assidu au suivi pendant 21 jours exigés.
Plus de 150 contacts perdus de vue
La coordination stratégique de Butembo appelle les habitants et les prestataires de soins à coopérer avec les équipes de riposte pour retrouver plus de 150 contacts perdus de vue. Pour le Docteur Atibasay Jean Paul, coordonnateur intérimaire de la riposte à Butembo, cette coopération permettre aux équipes de riposte d’identifier les contacts liés aux nouveaux cas d’Ebola, et de couper, par conséquent, la chaine de contamination.
Claude Sengenya