La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO) va disposer de 14 000 soldats, telle que le stipule la résolution 2502 qui renouvelle son mandat jusqu’à décembre 2020.
La résolution « décide que la MONUSCO maintiendra un effectif maximum autorisé de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1050 membres d’unités de police constituées, approuve le déploiement, à titre temporaire, de 360 membres supplémentaires d’unités de police constituées, à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire, comme le propose le Secrétaire général dans son rapport S/2019/905, et invite le Secrétariat à envisager de réduire encore les effectifs militaires et la zone d’opérations de la MONUSCO, compte tenu de l’évolution positive de la situation sur le terrain, en particulier dans les régions où les groupes armés ne posent plus de réelle menace ».
La mission reste la protection des civils et l'appui à la stabilisation et le renforcement des institutions de l’Etat en République démocratique du Congo ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.
Sur ce, le Conseil de sécurité demande à la mission de « prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une protection efficace, rapide, dynamique et intégrée des civils se trouvant sous la menace de violences physiques dans les provinces où la Mission est actuellement déployée et, en particulier, dans l’est de la République démocratique du Congo, tout en conservant les capacités nécessaires pour intervenir ailleurs si la situation venait à se détériorer de manière grave, dans le cadre d’une approche globale, en consultation avec les communautés locales, notamment en dissuadant et en empêchant tous les groupes armés et toutes les milices locales de commettre des violences contre la population ou en intervenant pour y mettre fin, en les désarmant et en appuyant ou engageant des initiatives de médiation locale pour empêcher l’intensification de la violence, en prêtant une attention particulière aux civils regroupés dans les camps de déplacés et réfugiés (…) ».
Ce nouveau mandat intervient dans un contexte de résurgence des tueries dans la région de Beni par des présumés combattants d’Allied democratic forces (ADF). Près de 200 personnes ont été tuées en moins de deux mois.
Mardi dernier, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), plateforme internationale de défense des droits humains, et ses partenaires congolais avaient demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de renouveler, pour une durée d’une année, le mandat de la Monusco. Pour les ONG, cela permettra d’élaborer une stratégie efficace dans l’accompagnement de nouvelles autorités de la RDC pour une meilleure protection des droits humains et de préparer finalement le retrait de cette mission onusienne du sol congolais.