CPI-Bemba : Plus de 5 000 victimes réclament réparations « individualisées »

<span style="font-weight: 400;">Plus de 5.000 victimes de crimes de guerre commis en Centrafrique par les troupes de l’ancienne rébellion du Mouvement pour Libération du Congo de Jean Pierre Bemba demandent des réparations individualisées auprès de  la Cour pénale internationale (CPI).</span>

<span style="font-weight: 400;">C’est ce qu’a fait savoir la Fédération internationale des ligues des Droits de l’homme (FIDH) dans un rapport intitulé « Tout ce que j’attends, c’est la réparation », publié  ce lundi 20 novembre 2017.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">«Dépouillées de tous leurs  biens et ressources, souffrant de séquelles physiques et psychologiques graves, les plaçant parfois dans l’incapacité de travailler y compris plusieurs années après les violences subies, les victimes des attaques ont été contraintes à la plus grande vulnérabilité et pauvreté. Vivant dans un dénuement extrême, elles n’ont jamais reçu de soins adéquats ni l’aide nécessaire de la part de leur gouvernement ou de la communauté internationale »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> indique la FIDH.</span>

<span style="font-weight: 400;">En 2016, la CPI a condamné l’ancien vice-président de la RDC (55 ans) à 18 ans de prison  pour meurtres, viols et pillages constitutifs de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis par ses hommes entre 2002 et 2003.</span>

<span style="font-weight: 400;">Alors que la CPI a commencé à se pencher sur les demandes en réparation, la FIDH a publié son rapport présentant les résultats d’une enquête menée en juin auprès de douze victimes de violences sexuelles et exactions commises par les troupes de M. Bemba.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">«Les besoins des victimes rencontrées sont multiples. Ces dernières nécessitent l’octroi de l’ensemble des formes de réparations prévues par le Statut de la CPI et envisagées dans sa jurisprudence. Les victimes ont fait part à la délégation de la FIDH de leur besoin urgent de recevoir des soins médicaux, un soutien psychologique, des matériaux pour construire une maison pour elles et leurs familles, des meubles, des outils agricoles pour travailler aux champs, de quoi financer un fonds de commerce pour avoir des moyens de subsistance, des cours pour adultes, la couverture des frais de scolarité de leurs enfants, ou encore de la nécessité de sensibiliser leurs communautés de manière à atténuer la stigmatisation résultant des violences sexuelles subies »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> note le rapport.</span><span style="font-weight: 400;">  </span>

<span style="font-weight: 400;">Jean-Pierre Bemba a interjeté appel de sa condamnation, dénonçant des « vices de forme » et évoquant notamment l’arrestation de son avocat durant le procès.</span>

<span style="font-weight: 400;">Il s’agira de la troisième ordonnance de réparations dans l’histoire de la CPI, quinze ans après sa fondation.</span>

<b>Patrick Maki</b>