La Police Nationale Congolaise (PNC) affirme avoir fait usage de cartouches lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser les personnes venues assister à meeting de Delly Sesanga, président d’Envol et cadre du Rassemblement, ce samedi 18 novembre 2017 à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango.
<em>« Apres avoir dispersé la foule, la police a laissé l'honorable Sesanga et les cadres de son parti à accéder à leur siège provincial où ils se sont entretenus pendant près de 3 heures. Et, de temps en temps, l'honorable sortait à la véranda. C'est vers 17h15' que l'honorable et sa suite ont quitté Kenge prenant la direction de Kinshasa. Il est à noter que la police a fait usage de cartouches lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser la foule »,</em> a dit le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la PNC.
Pour la police, cette activité politique n’était pas autorisée. Elle affirme également que certains militants se sont attaqués aux policiers.
<em>« Vers 13h00' à l'arrivée de l'honorable Sesanga, ses partisans (près de 300) dont un bon nombre venus de Kinshasa à bord de 3 bus "Esprit de vie" et 3 jeeps se sont heurtés à la police qui a subi des jets de pierre provenant d'autres partisans agglutinés dans les parcelles voisines. Ces jets de pierres ont blessé à la tête 1 militant venu de Kinshasa ».</em>
Delly Sesanga avait précédemment accusé la police de l’avoir séquestré.
"<em>La police a d'abord chargé nos militants. Et c'est depuis maintenant 3 heures que nous sommes séquestrés par la police au siège du parti. Ils ne veulent pas que les gens accèdent au siège ni de sortir pour ceux qui sont à l'intérieur du siège. C'est très grave</em>", a dit Delly Sesanga, président de l'Envol.
Mobilisation en perspective du 31 décembre, raison de sa présence à Kwango, expliquait-il.
"<em>Je suis là d'abord pour sensibiliser la population sur le processus électoral, en plus de parler de la perspective du 31 décembre 2017 avec les actions annoncées par le Rassemblement. Il fallait que je puisse tenir un meeting mais voilà la mauvaise foi du pouvoir qui empêche une fois de plus l'opposition de s'exprimer</em>", a ajouté Delly Sesanga.