Goma : encore plusieurs personnes arrêtées lors d’un bouclage mené par les rebelles de l’AFC/M23 à Ndosho ce vendredi

Des personnes arrêtées par les rebelles de l'AFC/M23 à Goma
Des personnes arrêtées par les rebelles de l'AFC/M23 à Goma

Une nouvelle opération de bouclage a été menée par les rebelles de l’AFC/M23 ce vendredi 31 octobre dans la matinée au quartier Ndosho (commune de Karisimbi), où plusieurs personnes ont été arrêtées, principalement des jeunes. C’est le dixième bouclage effectué dans la commune de Karisimbi au cours de cette année après celui qui a eu lieu dans le quartier Mabanga-Sud et Kasika (commune de Karisimbi) en date du jeudi 25 septembre dernier, en réponse à l'accroissement de l'insécurité et des activités d'éléments armés hostiles à la rébellion.

Selon plusieurs sources, à partir de 1H00 du matin, les forces rebelles ont quadrillé le quartier Ndosho vers l'Institut Mikeno Islamique, obligeant de nombreux habitants, jeunes, adultes et personnes âgées à sortir de leurs domiciles pour un contrôle d'identité qui s'est déroulé dans l’enclos de l’église adventiste locale. Au terme de ce contrôle, plusieurs arrestations ont eu lieu, bien que le nombre exact n’ait pas été communiqué par les autorités de facto.

Ces personnes sont soupçonnées d'avoir des liens avec les FARDC et avec certains bandits armés qui sèment la terreur à Goma et précisément au quartier Ndosho.

D'autres sources indiquent que ce bouclage est intervenu suite aux coups de feu qui ont été entendus dans la soirée du Jeudi 30 Octobre dans cette partie de la ville.

Depuis le lancement de ces opérations de bouclage à Goma et dans le territoire de Nyiragongo, près d'une centaine de personnes auraient été arrêtées, accusées de collaboration avec des forces adverses. Une situation d'angoisse grandissante s’installe parmi la population, qui vit dans la peur de représailles.

Il est important de rappeler qu'une opération similaire avait eu lieu le 25 septembre au quartier Mabanga-Sud et Kasika (commune de Karisimbi), où plusieurs personnes avaient également été arrêtées et conduites au stade de l'Unité. Selon plusieurs sources, certains jeunes qui n’étaient pas suspects avaient été relâchés, et d'autres conduits aux cachots de la division spéciale de renseignements (DSR).

Face à cette situation, plusieurs organisations locales de défense des droits humains expriment leur vive inquiétude. Elles redoutent des arrestations arbitraires, des abus et des atteintes à l’intégrité physique des personnes arrêtées.