Le parti politique Nouvel Élan de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito a, comme plusieurs formations politiques, salué la signature de la déclaration de principes entre les représentants de Kinshasa et ceux de la rébellion samedi à Doha au Qatar, balisant ainsi la voie à la signature d’un accord de paix pour lequel il appelle à une vigilance dans la mise en œuvre.
Dans une déclaration politique, le Nouvel Elan a loué le courage et la responsabilité de différentes parties prenantes pour le choix du terrain diplomatique qu’elles ont opéré pour « mettre un terme à la crise, ayant causé des lourdes conséquences humanitaires, économiques et sociales ».
« Tout en félicitant le gouvernement de la RDC pour son engagement résolu en faveur de la paix, principalement dans la partie Est du pays, le parti politique Nouvel Élan et son leader en appellent à la vigilance dans la mise en œuvre dudit accord. Nous appelons et encourageons toutes les forces politiques et sociales ainsi que l’ensemble de notre peuple à soutenir sans faille ces différents processus pour l’intérêt supérieur de la nation », peut-on lire.
Présent à Doha pendant près d’une semaine, Jacquemain Shabani, vice-premier ministre chargé de l’intérieur et sécurité, de retour à Kinshasa, a expliqué à RFI que la mise en œuvre du mécanisme conjoint de vérification sera explicitée et déclinée dans le communiqué de paix, dont la signature est également prévue à Doha.
« Dix jours, à dater de la signature de la déclaration de principes, les équipes vont se retrouver pour la rédaction et la signature du prochain document, qui est le communiqué de paix », a-t-il dit, ajoutant qu’il existe un mécanisme d’observation et de vérification de l’état de lieu de la zone en conflit, censé faire le rapport aux facilitateurs pour que ces derniers interpellent en cas du non-respect des engagements.
En effet, Ladite déclaration, salué tant par la communauté internationale que nationale, fixe plusieurs engagements, dont le respect d’un cessez-le-feu permanent, incluant l’arrêt des attaques par air, terre, mer ou lacs, la fin de toute propagande haineuse et l’interdiction de prises de position par la force ; La création d’un mécanisme de vérification du cessez-le-feu impliquant la MONUSCO et des dispositifs régionaux si nécessaire, pour ne parler que de ces points.
Samedi dernier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait exprimé sa disponibilité de faciliter les libérations des détenus issus du gouvernement et de M23/AFC, qu’il présente comme les premières étapes qui permettent d’instaurer la confiance entre les parties sur le long chemin vers la paix.
Samyr LUKOMBO