Kisangani : Bruno Lemarquis souligne la nécessité de mobiliser l’aide humanitaire en faveur des déplacés, victimes du conflit Mbole-Lengola

Bruno Lemarquis dans le site des déplacés du conflit Mbole-Lengola
Bruno Lemarquis dans le site des déplacés du conflit Mbole-Lengola

Le coordonnateur humanitaire, Bruno Lemarquis a visité ce lundi 21 juillet, le site des déplacés du conflit Mbole-Lengola situé dans le quartier Konga-Konga (commune de Makiso), à Kisangani (Tshopo). Il a d'abord visité le centre de santé de Konga-Konga destiné à la prise en charge médicale des déplacés. Cette structure sanitaire a connu une rupture des médicaments laissant ainsi les déplacés du conflit Mbole-Lengola sans prise en charge sanitaire. Selon son infirmier titulaire, « les déplacés se prennent désormais en charge en achetant des médicaments ».

Poursuivant son passage dans le camp des déplacés, Bruno Lemarquis a constaté des besoins urgents. « Les gens sont là depuis 2 ans et 3 mois. Ce n'est pas une zone où il y a énormément d'acteurs humanitaires. Peu d'assistances ont été données. Il y a eu assistance mais pas suffisamment par rapport au besoin », a dit Lemarquis.

Dans son mot, le représentant des déplacés a demandé l'assistance en vivres et non vivres. Deux ans après le passage de l'OMS dans ce site, Bruno a également constaté la détérioration des tentes qui servent d’abris. Ce qui a motivé son intention de mobiliser d'autres partenaires.

« Nous allons faire le plaidoyer auprès des partenaires humanitaires à Kinshasa, voir si certains peuvent redonner un coup de main, en attendant le processus de retour (dans les milieux d'origine) », a indiqué Bruno Lemarquis.

Le site des déplacés de Konga-Konga compte plus de 10 000 personnes en état de détresse. Selon certains déplacés, les aides sont souvent détournées à différents niveaux par des responsables. Pendant ce temps, le conflit Mbole-Lengola se conjugue déjà au passé. Les communautés impliquées dans les hostilités ont consenti au règlement pacifique de conflit.

Gaston MUKENDI, à Kisangani