L'état de santé de l’Expert des questions de défense et sécurité Belgo-Congolais Jean-Jacques Wondo ne cesse de se détériorer depuis sa détention à la prison militaire de Ndolo, dans le cadre du procès relatif à la tentative de coup d'État du 19 mai dernier en République Démocratique du Congo.
Ses avocats l’ont fait savoir dans une missive adressée ce lundi 07 octobre 2024 au directeur de la prison militaire de Ndolo, le colonel Flory Manga Bakafwa Bundu. Ils sollicitent l'implication de ce dernier pour son transfert dans un Centre Hospitalier de la place pour des soins appropriés.
"Au regard de vos attributions, les pratiques d'usage vous permettent de décider sur le transfèrement d'un détenu et cela après avis du Médecin, dans un autre centre Hospitalier lorsque le Médecin de la Prison Militaire de Ndolo n'est pas en mesure de prendre un détenu en charge. Étant donné que cette situation requiert l'urgence et cela après consultation du médecin de la Prison Militaire de Ndolo, il y a lieu d'autoriser que Monsieur Jean-Jacques WONDO puisse être transféré ailleurs pour des soins appropriés. Le pire, ne pourra pas épargner l'Etat Congolais de sa responsabilité civile", a écrit son avocat Carlos Ngwapitshi Ngwamashi.
Dans la même correspondance dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD, Maître Carlos Ngwapitshi précise que les différents rapports des médecins sont unanimes sur la dégradation de l'état de santé de son client qui nécessite des soins appropriés.
"Tenez, alors que les Médecins de la prison Militaire de Ndolo, deux du centre hospitalier du Camp Kokolo et un Médecin de l'Ambassade de Belgique en RDC ont consulté et diagnostiqué que Monsieur Wondo Jean-Jacques devrait suivre des soins spéciaux en dehors de la Prison Militaire de Ndolo. Plus de deux mois après, cette situation n'a pas évolué. Wondo, hypertendu et diabétique et au moment où je vous écris cette correspondance, le battement de son cœur n'est pas normal (situation connue par son médecin traitant de la Prison Militaire de Ndolo)" a-t-il soutenu dans sa correspondance.
Au premier degré, sur les 51 prévenus, 37 ont été condamnés à la peine de mort pour des infractions d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme. Parmi eux figurent Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin.
L'expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo a également été condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs et attentat. Certains des condamnés ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d'armes de guerre.
Clément MUAMBA