La ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, n’est pas encore délivrée des attaques rebelles à répétition. Connue déjà pour être une zone dont la sécurité n’est pas garantie, les ADF et M23 ont intensifié des tueries ces derniers jours. Pas plus tard qu’il y a trois jours plus de 25 personnes ont perdu la vie dans cette partie du pays. Des informations similaires sont quasiment quotidiennes dans cette ville et ses environs.
D’où, la question sécuritaire est parmi les priorités du tout nouveau gouvernement de la République. En plus de l’armée, le gouvernement veut mettre l’accent sur la police. Judith Suminwa a déclaré devant les parlementaires que les efforts de son équipe seront orientés vers le financement et l'opérationnalisation des actions et projets contenus dans la loi de programmation de la police. Cela inclut la construction d’une académie de haut niveau, la formation de nouveaux policiers, et leur répartition équilibrée sur l’ensemble du territoire national.
L’organisation de la société civile La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dénonce fermement la poursuite des tueries dans l'Est de la RDC, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Malgré l'instauration de l'État de siège, le déploiement des Forces armées de la RDC (FARDC), ainsi que la présence des militaires de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la MONUSCO, les massacres se poursuivent.
La RDC est encore un pays en proie à une insécurité cruelle dans sa partie Est. Ces hostilités, qui n’ont que trop duré, ont causé des morts à n’en point dénombrer exactement les chiffres. Il est sûr que le million a déjà été atteint et continue d’être dépassé, et ce, depuis près de 30 ans. Ce qui rend la question une priorité des priorités des autorités congolaises dans leur plan d’action.