L'Union européenne (UE) s'est fermement opposée à la récente effusion de sang à Goma, condamnant « l'usage excessif et disproportionné de la force » lors d'une manifestation le 30 août. Cette manifestation a malheureusement vu la mort d'une cinquantaine de personnes, tandis que de nombreux autres ont été blessés.
Les propos de l’UE, faisant écho aux sentiments d’indignation ressentis à travers le continent, soulignent la nécessité pour les autorités congolaises d’agir rapidement. « Nous attendons de l’enquête ouverte par les autorités congolaises qu’elle identifie rapidement les responsables et que ces derniers répondent de leurs actes », a déclaré un porte-parole de l’UE.
Reconnaissant le droit fondamental à la liberté d'expression et de manifestation, l’UE a insisté sur l’importance de la pacificité des manifestations. Tout en exprimant leur préoccupation, les responsables de l'UE ont également mis en garde contre « tout propos ou action appelant à la violence contre la présence internationale et régionale sur place », évoquant notamment la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la force de la Communauté de l'Afrique de l'Est.
Le président Félix Tshisekedi, pour sa part, a partagé sa profonde indignation lors d’une allocution devant le conseil des ministres à Kinshasa, condamnant les actions des forces de l’ordre. Il a souligné que de tels événements sont « incompatibles à la vie en démocratie », insistant sur l'urgence d'une justice transparente et imminente.
L'engagement du président envers la justice a été rehaussé par sa demande d'un rapport exhaustif sur les événements, soulignant son désir de voir des mesures disciplinaires prises contre les coupables.
La justice congolaise, quant à elle, n’a pas tardé à répondre. Un procès s'est ouvert le 1er septembre, visant les présumés instigateurs de la manifestation. Cependant, malgré ces développements, la douleur et la colère continuent de s’exprimer parmi les habitants de Goma, dont beaucoup exigent justice pour la mort de leurs proches.
Yvonne Kapinga, à Goma