Les leaders communautaires de l’Ituri, membres de l’Union nationale des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI), ainsi que des représentants de la société civile, ont été sensibilisés mercredi 9 juillet à Bunia sur les mécanismes de protection des rescapés et des populations ayant fait défection des camps des rebelles ADF, notamment dans les territoires d’Irumu et de Mambasa.
Cette activité de sensibilisation a été facilitée par la fondation Bridge-Way, une organisation basée aux États-Unis et spécialisée dans l’accueil des victimes de conflits armés.
Sekombi Katondolo, chef de mission de l'organisation en RDC, précise que l’objectif est de prévenir les risques à un moment où les opérations militaires conjointes menées par les FARDC et l’UPDF contre les bastions des ADF s’intensifient dans les zones ciblées.
« Les opérations ont déjà commencé et nous avons lancé la sensibilisation auprès des combattants. C’est pourquoi nous demandons à la population de les orienter vers les services spécialisés, déjà opérationnels : il y a actuellement 14 Unités de désengagement communautaire (UDC), composées de responsables de l’armée, de la police, des services de renseignement. Ils sont identifiables par leurs gilets et autres matériels de visibilité pour accueillir les personnes rendues. Les opérations Sujaa ne traquent pas seulement les ADF pour les chasser, mais visent à les neutraliser. Toutefois, dans les zones où ces opérations ne sont pas déployées, les ADF créent des diversions pour attirer les forces vers d’autres endroits où ils ne sont pas positionnés », a-t-il précisé.
Et d’ajouter :
« Depuis novembre 2022, nous avons enregistré plus de 800 cas de défection parmi les ADF, et plus de 150 ex-combattants ont pu regagner leurs familles grâce aux UDC. Il faut comprendre que les bastions des ADF ne sont pas situés dans des zones habitées, mais dans la forêt. Les opérations Sujaa visent bien à les neutraliser et non simplement à les repousser », a-t-il conclu.
Freddy Upar, depuis Bunia