Haut-Uele : un jeune retrouvé mort près de l'enclos de Kibali, un présumé assassin arrêté

Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni
Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni

Disparu depuis le 22 juin dernier, un jeune travailleur de Kibali Gold Mine a été retrouvé mort six jours plus tard. Son corps en putréfaction a été retrouvé près de l'enclos de la multiplication à Doko, dans le secteur Kibali, territoire de Watsa. La victime Mazalia Balebele Héritier, âgé de 33 ans qui travaillait dans la section de la mine souterraine (underground), a été inhumé à Avokala, localité située à 15 kilomètres de Durba, sur instruction du parquet de Watsa, a-t-on appris.

Cette inhumation rapide sans l'accord de la famille, a suscité de l'indignation des proches qui exigent l'exhumation pour des funérailles dignes. La société Kibali s'est contenté de ne pas commenter les faits, malgré plusieurs tentatives de la presse d'obtenir sa version. Elle aurait simplement indiqué que l'affaire suit son cours au niveau de la justice.

Les services de sécurité du centre de négoce Wanga, dans le secteur Gombari, ont arrêté jeudi 10 juillet, un homme soupçonné d’être impliqué dans le meurtre du jeune Héritier. L'information a été confirmée par le chef de secteur de Gombari, Jean-Paulin Kombomaro, qui salue la prouesse des forces de sécurité.

« Nous saluons la vigilance et la détermination de nos services de sécurité. L’homme interpellé est cité dans cette affaire de meurtre. Il a été transféré à l’auditorat militaire de Watsa pour l’ouverture d’une instruction judiciaire. Nous appelons la population à continuer de faire confiance à notre comité local de sécurité », a-t-il déclaré.

Le chef de secteur a précisé qu’un second suspect, également impliqué dans le crime, reste en cavale. Des enquêtes sont en cours afin de le maîtriser, a-t-il ajouté.

Le territoire de Watsa demeure l’un des bastions de l’insécurité dans la province du Haut-Uélé, régulièrement secoué par des actes criminels, notamment des meurtres et des vols à main armée. La population locale continue de multiplier les appels en direction des autorités pour un renforcement des dispositifs de sécurité.

Joël Lembakasi