Dans une lettre adressée à la Première ministre et publiée mardi 9 juillet 2025, les organisations de la société civile, les ONG des droits de l'homme et mouvements citoyens s'opposent « à la spoliation systématique des biens immobiliers publics ».
Les auteurs de cette spoliation sont des fonctionnaires et mandataires publics. Ils opèrent « en bandes organisées » et « en complicité avec la justice au profit des affaireux téméraires ». Les dénonciateurs pointent du doigt accusateur les services des affaires foncières et l'urbanisme et habitat.
« Le mode opératoire est connu et bien rodé : soustraire les documents originaux des archives, fabriquer des faux documents sous l'identité d'un prétendu propriétaire ( souvent une personne ficiltive ), obtenir un jugement d'un tribunal si nécessaire, vendre les biens avant de se partager le butin », écrivent les signataires de la lettre.
À en croire leur lettre, la parcelle de la division de la jeunesse et sports ou plusieurs résidences des agents publics ont été vendus ces derniers temps. La lettre dénonce également des tentatives des spoliations du bureau de la 31e région militaire, du bureau du palais de la justice abritant la Cour d'Appel de la Tshopo ou encore du bureau de renseignements de la PNC.
C'est une énième alerte. « Nous vous exhortons à une action forte et urgente pour rétablir l'État dans ses droits et reprimer les autres de ces actes conformément à la loi », arrivent-ils à la Première ministre. Ils proposent également à cette dernière « d'annuler les titres de propriété établis sur les biens publics spoliés au profit des tiers ».
Gaston MUKENDI, à Kisangani