Une délégation de femmes leaders s’est envolée le week-end dernier pour Nairobi (capitale du Kenya). Elles participent à la phase III des pourparlers pour le retour de la paix à l’Est.
Justine Masika, Liberata Rubumba, Anny Modi ou Carine Kanku, basées à Kinshasa et au Nord-Kivu font partie de la délégation qui prend part aux assises ouvertes ce 28 novembre à Safari Park Hotel à Nairobi.
La séance d'ouverture a été dirigée par le président burundais et président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l'Est Evariste Ndayishimiye et Uhuru Kenyatta, facilitateur de ce processus de paix de Nairobi dirigé par la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC). L'Union africaine et les Nations Unies participent en tant qu'observateurs.
« Impliquées après la deuxième phase du Processus »
Nairobi III intervient après la visite officielle de Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) à Kinshasa et à Goma et la tenue du mini-sommet sur la paix et la sécurité qui s'est déroulé à Luanda en Angola le 23 novembre dernier.
Au total, deux phases du processus ont précédé l’inclusion des Congolaises, expertes en gestion des conflits ou membres de la société civile. Une première en avril avait essentiellement réuni des Chefs de l’Etat et des gouvernements de la région afin de procéder à un état des lieux de la situation sécuritaire de la RDC, la seconde a consisté à faire passer les messages du gouvernement congolais aux groupes armés. A savoir: quitter les groupes armés, intégrer le programme de démobilisation et réinsertion.
Selon les sources du Desk Femme, en dehors des Congolaises qui prennent part aux consultations, d’autres (trois en moyennes et 50% parmi les points focaux du processus au niveau des provinces) avaient intégré l’équipe chargée des préparatifs de cette troisième rencontre.
Leurs rôles consistaient notamment à "rencontrer les leaders communautaires et d’opinions pour expliquer la portée du processus de Nairobi, lors des activités intra-communautaires (groupes armés et leurs communautés), elles parlaient des attentes du processus de la part des groupes armés, ainsi que des représentants des communautés."
Elles exerçaient également en tant que "coordonnatrices des activités de terrain lorsqu’il s’agit des préparatifs de Nairobi III. Nous avons été impliquées après la deuxième phase, après le conclave des groupes armés. Lors des consultations avec Uhuru Kenyatta, nous avons supervisé les travaux avec les groupes armés pour élaborer les documents à présenter pour permettre à Uhuru Kenyatta de s’impliquer de la situation et orienter les débats qui se tiendront au cours de la troisième phase."
Elles ont également "proposé des profils pour cette étape du processus."
Il faut noter que le premier article de la 1325 demande instamment aux Etats membres du Conseil de sécurité des Nations Unies de faire en sorte que les femmes soient davantage représentées à tous les niveaux de prise de décisions pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.
Prisca Lokale