RDC-Élections : soucieux de tenir le délai constitutionnel, Denis Kadima plaide pour des décaissements des fonds anticipativement par trimestre ou semestre

Denis Kadima à l'ouverture de l’atelier sur la cartographie des centres d’inscription des électeurs
Denis Kadima à l'ouverture de l’atelier sur la cartographie des centres d’inscription des électeurs

La question en rapport avec le financement du processus électoral en cours en RDC a été également évoquée lors d'un dîner de presse avec Denis Kadima Kazadi, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante.  Sans donner les chiffres précis, Denis Kadima a révélé que son équipe a bel et bien reçu des fonds du gouvernement pour les mois de janvier et février 2022 et qu'ils sont en attente du décaissement du mois de mars.

En vue d'accélérer la machine et ne pas être en retard dans les opérations, Denis Kadima Kazadi a laissé entendre qu'il a suggéré au premier ministre pour le cas de la centrale électorale de décaissement anticipatif trimestriellement ou semestriellement.

« En gros, nous avons reçu l'argent pour janvier et février, nous sommes en négociation pour avoir du mois de mars et nous discutons aussi pour que l'argent nous parvienne anticipativement c'est-à-dire 3 mois d'avance plutôt que recevoir de l'argent à posteriori, si nous devons atteindre l'objectif de 2023, l'argent devra nous parvenir c'est-à-dire par anticipation par exemple trimestriellement ou bien semestriellement. Je pense que le premier ministre avec qui nous avons parlé de ça est en train de travailler avec son équipe pour que celà s'arrange », a déclaré Denis Kadima Kazadi devant la presse lundi 16 mai 2022.

Dénis Kadima a fait savoir qu'à l'heure actuelle, il est difficile pour lui de donner le coût exact des élections surtout qu’il ne connaît pas ce que sera le budget de son institution dans la prochaine loi des finances et que le budget de cette année a été élaboré par l'équipe qui était avant lui.

« Il y a un budget pour 2022, un budget qui existe qui émarge au budget de l'État, il est disponible à tout le monde. Le budget pour l'année 2023 n'a pas encore été développé donc je ne peux pas encore vous dire combien ça va coûter. Le budget que nous avons actuellement a été élaboré par l'équipe qui nous a précédée, nous travaillons dessus et on verra si ça sera suffisant ou si nous aurons des épargnes et c'est sur base de ça que nous allons élaboré le budget de 2023, je ne suis pas en mesure en ce moment de vous dire combien le total du budget pour 2023 va nous coûter mais d'ici là ça sera la session budgétaire, nous serons en mesure de répondre à cette question là », a ajouté Denis Kadima Kazadi.

Le financement des élections par le gouvernement de la République figurait parmi les contraintes soulevées par la centrale électorale lors de la publication de sa feuille de route. Lors d'un déjeuner de presse avec le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, ce dernier avait rappelé la nécessité de rationaliser les dépenses en rapport avec le processus électoral.

Clément MUAMBA