Les cas des femmes tuées par leurs époux en janvier dernier ont été enregistrés au niveau du ministère en charge du genre, de la famille et de l’enfant. Dans un entretien avec le Desk Femme, Bienvenu Akilimali, directeur de cabinet a livré quelques dispositions déjà prises à partir de Kinshasa.
« Nous condamnons les actes de violences commis à l’égard des femmes, alors que le pays se trouve en pleine campagne Tolérances zéro contre les crimes des violences sexuelles et basées sur le genre », a dit Bienvenu Akilimali.
Et d’ajouter, « nous (le Ministère du genre ndlr) avons instruit les directions provinciales du Sud-Kivu et du Kasaï à s’approprier de ces dossiers, mener des investigations afin de nous présenter un rapport final. C’est de cette façon que nous allons envisager une prise en charge holistique des familles des défuntes. Les femmes qui sont mortes avaient certainement des enfants. Après ces tristes faits, il faut voir comment assurer le relèvement de ces familles ».
En termes d’instruments juridiques qui traitent des violences conjugales, le ministère s’appuie notamment sur la Stratégie Nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (SNVBG révisée). Cet outil avait été proposé pour la première fois en 2009 mettant en lumière la situation des femmes en zones de conflits. Plus tard, d’autres formes de violences sont nées à travers le pays. En 2020, les modifications y ont été apportées.
Du point de vue judiciaire, assure le directeur de cabinet, « nous avons demandé aux directions provinciales d’associer les avocats pro deo affectés aux Centre intégré des services multisectoriels pour plaider en faveur des défuntes, de sorte que les auteurs de ces violations soient condamnés selon la loi congolaise ».
Charline Kitoko est décédée à Kamituga, le 05 janvier. Entre le 28 et le 29 janvier, Jacqueline Mwankani et Anne Marie Buhoro sont mortes l’une dans le territoire de Luiza, province du Kasaï et l’autre dans le territoire de Minova au Sud-Kivu.
Prisca Lokale