Denis Mukwege a profité de son séjour à Kinshasa pour insister pour la lutte contre l’impunité. Il est revenu sur la question du rapport mapping. Il souhaite qu’un coup d’accélérateur soit donné pour que les recommandations de ce rapport soient exécutées. Le Prix Nobel a demandé à l’actuel président de la République d’en faire son combat.
« Nous avons demandé au Chef de l’Etat de s’impliquer personnellement. Il doit être le porte-flambeau de cette lutte contre l’impunité en adressant une lettre demandant au Secrétaire Général des Nations unies de s’adresser au conseil de sécurité pour la mise en oeuvre d’un tribunal pénal international pour le Congo », a t-il dit au sortir de la rencontre qui entrait dans le cadre des consultations lancées par Félix Tshisekedi.
Pour le Prix Nobel de la Paix, « les crimes ne peuvent pas rester impunis étant donné que les criminels continuent à insécuriser l’Est du Congo, donc toute la République ».
« Il faut une lutte contre l’impunité. Cette lutte contre l’impunité passera absolument par la mise en oeuvre des recommandations du rapport mapping », a t-il insisté.
Intervenant dans un webinaire organisé par ACTUALITE.CD, André Lite Asebea, expliquait déjà les efforts fournis par la RDC et les obstacles à l’ONU.
« En 2003, l’ancien président Joseph Kabila, devant les Nations unies à New York, réclame l’institution d’un tribunal pénal international pour le Congo. Vous savez ceux qui ont le droit de véto au Conseil de sécurité des Nations unies, ils ne l’ont pas permis cela. Joseph Kabila n’a jamais été entendu ».
Elaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003, ce document se fonde sur des recherches effectuées par une équipe d'une vingtaine d’experts sur une période de 12 mois. Le rapport documente 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d'attaques contre des enfants, ainsi que d'autres exactions commises par une série d'acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.