RDC : l’ancien colonel des FARDC, Michel Rukunda (Makanika) a renforcé son contrôle sur les groupes armés Twigwaneho (ONU)

Carte de la province du Sud-Kivu

Les conditions de sécurité dans les hauts plateaux (Sud-Kivu) se sont considérablement détériorées et ont été marquées par des attaques de représailles menées par les milices contre des civils. Actif depuis janvier 2020, l’ancien colonel des FARDC, Michel Rukunda, alias Makanika, a renforcé son contrôle sur les groupes armés Twigwaneho et a mené plusieurs attaques dans la région de Kamombo, tuant six civils et détruisant 15 écoles et sept centres de santé, explique António Guterres, secrétaire général de l’ONU, dans son dernier rapport mensuel sur la situation en RDC.

« De nombreux membres des communautés babembe, bafuliro et banyindu ont fui la région, ce qui a porté le nombre de personnes déplacées à 6 725 (1 122 hommes, 1 253 femmes et 4 350 enfants) à Bijombo, où la MONUSCO est déployée », a t-il ajouté. 

Face à cette situation, à Mikenge, les contingents de la MONUSCO sont intervenus à plusieurs reprises pour empêcher des attaques contre des camps de personnes déplacées. La mission onusienne a continué d’assurer la protection de 2 037 personnes déplacées (328 hommes, 409 femmes et 1 300 enfants), dont la plupart étaient membres de la communauté banyamulenge.

La situation s’est également dégradée dès la fin juillet. Par exemple, une nouvelle recrudescence de la violence a été constatée dans les hauts plateaux après une attaque des Maï-Maï contre du bétail appartenant aux Banyamulenge, suivie d’une attaque de représailles menée par les Twigwaneho à Kipupu. 

On apprend également dans ce rapport qu’un bilan définitif de 15 civils tués avait été établi à la suite de l’attaque de Kipupu. Ce bilan a été confirmé grâce au travail d’une mission de vérification conjointe du Gouvernement et de la MONUSCO envoyée à Kipupu le 29 juillet.