La Coordination provinciale politique du Front Commun pour le Congo au Maniema a apporté soutien ce vendredi à sa hiérarchie après les manifestations des militants de l’UDPS mercredi dernier au cours desquelles les résidences des membres ou proches du FCC ont été vandalisées.
« Nous condamnons avec la dernière énergie les actes de vandalisme, de pillage et de barbarie planifiée et perpétrés à l'égard des hauts cadres du FCC qui, certains, sont dans l'exercice constitutionnel et légal de leurs prérogatives parlementaires », déclare le FCC/Maniema par la bouche de son coordonnateur Freddy Kimbayu.
La famille politique de Joseph Kabila au Maniema qualifie de “stratégies surannées” utilisées par les militants du parti au pouvoir et appelle à des poursuites judiciaires à l’encontre de leurs auteurs.
« Nous sommes grandement surpris du mutisme et du silence notoire de tous les Services de Sécurité... Nous demandons donc à la justice du pays de bien vouloir interpeller tous les auteurs, co-auteurs et auteurs intellectuels de ces actes ignobles afin que chacun réponde de ses actes devant la justice », lance-t-il.
Et de poursuivre : « Nous demandons à nos alliés de l'UDPS, parti présidentiel au pouvoir de prendre le courage de dire clairement à ses militants et à ses partenaires politiques, que nous sommes prêts, si elle a déjà levé l'option, de faire cavalier seul et de se retirer de la coalition FCC-CACH ».
A la base des manifestations, les militants de l’UDPS réclame le retrait des trois propositions de lois faites par les députés FCC Aubin Minaku et Garry Sakata sur la réforme de la justice. Ces propositions sont déjà en examen à la commission administrative juridique (PAJ) à l’Assemblée nationale. L'UDPS a, dans un communiqué publié ce jeudi 25 juin, prévenu son partenaire, le Front commun pour le Congo (FCC) que sur les lois de ses députés Aubin Minaku et Garry sakata, le “mot d'ordre n'est pas encore donné” mais qu'elle n'hésitera pas à le faire au cas où, dit-elle, son partenaire s'obstinerait contre la volonté du peuple.
Après ces violentes manifestations, le commissariat provincial de la police nationale congolaise de la ville de Kinshasa a établi un bilan faisant état de 40 personnes interpellées dont 2 individus pris en flagrant délit de pillage avec preuve à l'appui, 18 personnes blessées dont 15 policiers et 3 manifestants.
Chadrac Londe, à Kindu