Les avocats de Vital Kamerhe sont convaincus que la mise sous mandat d’arrêt provisoire est une décision politique. Autant, ils disent qu’ils vont respecter la procédure pour obtenir gain de cause, autant ils émettent des réserves sur les motivations réelles de l’instruction.
« Il y a une main noire derrière. C’est un dossier politique Vital Kamerhe est un directeur de cabinet en fonction, il a une résidence bien connue, sa fuite n’est pas à craindre », a dit à ACTUALITE.CD Maître John Kaboto, avocat de Vital Kamerhe. Il est parmi les rares avocats à avoir participé à l’audition.
Il fonde ses soupçons également par le comportement du magistrat instructeur, qu’il trouve suspect.
« Kamerhe a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées avec brio. Nous avons été étonnés, nous avocats, du retrait du magistrat instructeur pendant une demi-heure environ. Il nous a abandonné dans son cabinet pendant tout ce temps. A son retour, vers 19 heures, il a annoncé qu’il devrait garder Vital Kamerhe pour une confrontation. Ce déplacement a crée des doutes », a t-il ajouté.
CONTEXTE
Félix Tshisekedi avait lancé le 2 mars 2019 le Programme d'urgence de 100 premiers jours de son mandat. Dans ces programmes, plusieurs projets d'infrastructures étaient retenus notamment la construction des sauts-de-mouton, des écoles et même des logements sociaux. Suite au retard des travaux dans la réalisation de ces travaux, le Chef de l'État avait demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur l'affection des financements débloqués par le Trésor public. Plusieurs chefs d'entreprises ont été entendus dans ce dossiers dont certains sont toujours en détention.