Les avocats du barreau du Kasaï Central ont décidé, ce samedi 14 septembre, de lever la mesure de suspension de leurs prestations devant la Cour d'appel, le parquet général près cette cour et la Cour militaire de l'ex-province du Kasaï Occidental.
Dans une déclaration, ces avocats se disent satisfaits du triomphe de la justice, de l'Etat des droits et du pardon que le député Kapena Tshinyama Leja a finalement demandé à l'avocat Jimmy Tshita.
" Considérant la médiation offerte par le gouverneur de province visant à privilégier le fonctionnement paisible des institutions de la province (...), considérant l'audition de l'honorable Kapena Tshinyama Leja et Me Jimmy Tshita Balanganayi par le parquet général, prenant bonne note de leur volonté commune de clôturer le dossier en mettant à l'avant-plan la consolidation de la paix entre le barreau et l'Assemblée provinciale...attendu que l'objectif ultime poursuivi a été atteint, à savoir le triomphe de la justice, la promotion de l'Etat des droits et le respect de la dignité de l'avocat, décidons de lever la suspension des prestations devant la Cour d'appel, le parquet général et la Cour militaire de l'ex-province du Kasaï Occidental ", disent les avocats dans leur déclaration lue devant la presse par le bâtonnier de l'ordre des avocats du Kasaï Central, Me Dominique Kambala Nkongolo.
Le samedi 7 septembre dernier, les avocats du barreau du Kasaï Central avaient décidé de suspendre leurs prestations devant les instances judiciaires provinciales en guise de protestation contre la léthargie observée dans la réponse au dossier judiciaire qui opposait l'un d’eux au député provincial Ngandu Kapena Tshinyama, qui refusait de répondre aux convocations de la justice et "l'impuissance" du parquet général à exécuter ses missions conformément à la loi.
De son côté, le procureur général près la Cour d'appel du Kasaï Central, Maurice Kama Alama, avait exprimé ses regrets par rapport à cette décision des avocats. Pour lui, cela n’allait pas dans le sens à faciliter la collaboration. L'une des conséquences de cette suspension a été la perturbation de la reprise du procès du meurtre des experts de l'ONU, l'Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan.
Sosthène Kambidi