RDC : “Ensemble” dépose une plainte contre le maire de Goma accusé de restreindre les manifestations publiques

Les membres d'Ensemble

Au Nord-Kivu, la plateforme Ensemble pour le changement a déposé ce mardi 28 août 2018, une plainte à la Cour d’appel de Goma contre le maire de cette ville, Timothée Mwisa Nkese, qu’elle accuse d'empêcher les opposants de manifester.

Cette plainte est déposée alors qu’un rapport de Human Rights Watch publié ce mardi affirme que les opposants sont victimes de “restriction, d’attaques et d’exclusion” de la part des autorités à l’approche des élections fixées pour le 23 décembre de cette année. Le rapport de HRW cite nommément Moise Katumbi, leader d’Ensemble qui n’a pas pu regagner le pays pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle.

« En date du 3 août 2018, notre plate-forme organisait une activité politique dans l’objectif de soutenir un meeting de l’honorable Muhindo Nzangi à l’esplanade du stade de l’unité. L’activité nous a été refusée à cet endroit sous prétexte qu’il y aurait une mesure interdisant les manifestations sur la voie publique alors que deux jours avant, au même endroit, une manifestation s’y était tenue. Quelques jours plus tard, le Gouverneur de province a tenu un meeting des faits privés à la tribune ONC dans lequel il a d’ailleurs tenu des propos propagandistes en violation de la loi sans être inquiété », lit-on dans la plainte dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD.

« Pourquoi ne pas accuser le Gouverneur qui a fait la manifestation en plein air ? Est-ce que c’est le maire ? J’attends la plainte »  a laconiquement rétorqué le maire de Goma.

Les partis membres d’Ensemble pour le changement demandent au procureur de la république près la Cour d’appel de Goma, d’interpeller l’autorité urbaine pour qu’elle réponde des allégations portées en sa charge.  

Lors de son allocution lundi au Conseil de sécurité, la représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, Anne Gueguen, a plaidé pour un processus électoral apaisé en République démocratique du Congo. Cela, d’après elle, doit passer notamment par l’ouverture de l’espace politique et démocratique et le respect des libertés fondamentales.

Jonathan Kombi