La Faculté de médecine de l’Université Révérend Kim a organisé, jeudi 7 novembre, une conférence de sensibilisation sur le cancer du sein, placée sous le thème : « Un sein, une vie : osons en parler ! » avec près de 200.
Plusieurs experts ont animé la séance, notamment la professeure docteure Chantal Amisi, gynécologue obstétricienne, le professeur docteur Bienvenue Lebwaze Massamba, anatomopathologiste, le professeur docteur David Kayembe Mwimbi, oncologue, le professeur docteur Kabututu, spécialiste en biologie moléculaire, ainsi que l’assistant docteur Helton Luzolo.
Les intervenants ont expliqué que le cancer du sein survient lorsqu’une cellule du tissu mammaire subit une modification de son ADN et commence à se multiplier de manière incontrôlée. Les cellules anormales s’accumulent alors pour former une tumeur, qui peut être bénigne (non dangereuse) ou maligne (cancéreuse). Si elle n’est pas traitée à temps, la tumeur peut se propager à d’autres parties du corps via le sang ou les ganglions lymphatiques, entraînant des métastases.
Ils ont rappelé plusieurs signes qui doivent alerter : l’apparition d’une boule ou d’une masse dans le sein, un changement de forme ou de taille, une douleur inhabituelle, une modification de la peau (rougeur, aspect « peau d’orange »), ou un écoulement au niveau du mamelon.
La prévention, le dépistage précoce et le traitement rapide demeurent, selon eux, les moyens les plus efficaces pour réduire la mortalité liée à cette maladie. Parmi les facteurs de risque évoqués : antécédents familiaux, vieillissement, déséquilibres hormonaux, obésité, tabac, alcool, alimentation riche en produits transformés et manque d’activité physique.
Les experts ont recommandé une alimentation équilibrée, l’exercice régulier et la réduction de la consommation de produits ultra-transformés. L’allaitement maternel a également été présenté comme un facteur protecteur.
« La beauté d’une femme est souvent associée à sa poitrine, mais il est essentiel de comprendre qu’une femme reste une femme, avec ou sans sein. Nous devons lutter efficacement contre cette maladie », a souligné le professeur David Kayembe.
Après l’activité, certains étudiants se sont confiés reconnaissant la nécessité des informations reçues.
« J’ai appris l’importance de reconnaître les signes et de se faire dépister tôt. Parler du cancer du sein est essentiel pour soutenir celles qui en souffrent », a indiqué Dorcas Kimbeli à ACTUALITÉ.CD
De son côté, Kacia Mamazola, étudiante en médecine, a insisté sur la nécessité de briser les tabous.
« J’ai longtemps entendu que le cancer du sein relevait de la sorcellerie. Aujourd’hui, je sais qu’il s’agit d’une maladie qu’on peut expliquer, prévenir et prendre en charge », a-t-elle dit.
Van Tshianba, étudiant, a souligné l’importance du progrès médical.
« Avec un dépistage et un traitement précoces, on peut réduire considérablement la mortalité. La médecine est dynamique, et la recherche reste essentielle », dit-il.
Cette initiative visait à renforcer la sensibilisation des jeunes sur le cancer du sein, encourager le dépistage et promouvoir une culture de prévention.
Déborah Misser Gbalanga, stagiaire