Les infirmiers d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, ont entamé une grève sèche pour réclamer le paiement de 18 mois d’arriérés de salaire. La décision a été prise à la suite d’une marche, suivie d’une réunion de concertation entre les professionnels de santé.
« Nous réclamons 18 mois d’impayés ainsi que d’autres avantages », ont déclaré des infirmières participantes au mouvement.
Selon Mapigano Yumbe Moïse, porte-parole du collectif syndical, cette grève se durcit après six jours de revendications restées sans réponse. Le collectif annonce que même les services minimums seront suspendus.
« Nous avons décidé de ne plus transmettre aucun rapport (hebdomadaire, mensuel ou spécifique pour les partenaires), de ne plus assurer les services minimums dans nos structures, et de ne plus participer aux différentes formations, tant que le gouvernement reste indifférent à nos revendications », a précisé le syndicat des infirmiers.
Depuis le 3 novembre, les activités du personnel soignant sont paralysées. Malgré les conséquences de cette grève sur la population, les infirmiers affirment qu’ils vont renforcer les comités de suivi au sein des structures de santé afin de documenter d’éventuelles intimidations contre leurs collègues et accompagner ceux qui ont été victimes de vols ou d’autres incidents liés à la situation.