Depuis le Brésil, Tshisekedi évoque la signature prochaine d’un accord de paix

Kagame et Tshisekedi autour de l'Emir du Qatar à Doha
Kagame et Tshisekedi autour de l'Emir du Qatar à Doha

Le président congolais Félix Tshisekedi a annoncé, lors d’une rencontre avec la diaspora congolaise au Brésil, la conclusion prochaine des processus de Doha et de Washington, deux cadres de négociations destinés à ramener la paix dans l’est de la République démocratique du Congo .

« Je suis heureux de vous annoncer que les processus de Doha et de Washington vont connaître un aboutissement heureux dans les prochains jours », a déclaré le chef de l’État en lingala, à l’issue de son séjour de 48 heures à Belém do Pará, où il participait au sommet climatique de la COP30.

Félix Tshisekedi a précisé que « dans les jours qui suivent, la Maison Blanche va nous adresser l’invitation officielle pour aller signer l’accord de paix », tout en appelant à la prudence sur la suite des événements.
Le président congolais a également évoqué des entretiens « fructueux » avec son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Les deux dirigeants, a-t-il indiqué, ont convenu de renforcer la coopération bilatérale sud-sud entre la RDC et le Brésil dans les domaines de la sécurité, du commerce et de l’agriculture.

Sur le terrain, les combats se sont poursuivis la semaine du 28 octobre au 2 novembre dans plusieurs zones du Nord-Kivu, opposant les rebelles de l’AFC/M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo.

À Kalembe, dans le territoire de Masisi, deux femmes civiles ont été tuées dans des affrontements nocturnes entre les deux camps. Après environ quatre heures de combats, les Wazalendo se sont retirés et les rebelles ont renforcé leurs positions.

À Buabo, toujours dans le territoire de Masisi, des combats ont éclaté le 31 octobre. Les rebelles de l’AFC/M23 tentaient d’étendre leur zone d’influence depuis Ndete, mais la tentative a été repoussée.

La localité de Ndete est passée sous contrôle des rebelles le 30 octobre après de violents affrontements qui ont coûté la vie à sept combattants wazalendo, selon des sources sécuritaires. Cette position stratégique, à la jonction entre Masisi et Walikale, permet à l’AFC/M23 de menacer les zones de Kimua, Ntoto et Busurungi.

Des échanges de tirs ont également été signalés dans la nuit du 1er au 2 novembre à Buhaya–Mpety, dans le territoire de Walikale. Les affrontements ont eu lieu sur les collines dominant Mpety, à une vingtaine de kilomètres de Pinga. Chaque camp a ensuite regagné ses positions, Mpety pour les rebelles, Mera pour les Wazalendo, laissant place à un calme précaire.

À Kibati, dans le même territoire, des combats ont opposé les deux camps le 28 octobre. Le trafic entre Kashebere et Mungazi a été interrompu toute la journée avant de reprendre le lendemain.

Parallèlement, à Walikale, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé le 31 octobre une campagne de sensibilisation à la reddition volontaire des combattants FDLR. Cette initiative, coordonnée par le lieutenant-colonel Tassy, vise à encourager les FDLR à déposer les armes. Le major Dieudonné Kasereka a exhorté ces combattants à rejoindre le processus de désarmement, alors que des poches d’activité subsistent à Makungurano, Banarukisa et Banakindi.