Au lendemain des déversements des eaux polluées de l'entreprise minière Congo Dongfang Mining (CDM), à Lubumbashi, précisément dans les quartiers Kasapa, Kamatete et Kamisepe, le gouvernement congolais ferme pour trois mois les activités de cette société. La mesure est annoncée par Louis Watum Kabamba, ministre des mines qui a séjourné à Lubumbashi. Il a, lors de sa descente sur place au site minier, noté des graves défaillances dans la gestion des déchets industriels.
D'après les autorités du Haut-Katanga, des eaux polluées en provenance de la concession de l'entreprise minière CDM se sont déversées dans la population. À la mairie de Lubumbashi,on a parlé de la rupture d'un bassin de rétention d'eau polluée de l'entreprise Congo Dongfang International Mining (CDM). Ce débordement des eaux polluées provenant du site de l’entreprise a contaminé plusieurs quartiers environnants, exposant les populations à des risques sanitaires majeurs.
"Le bassin de rejet de la société ne répond à aucune norme environnementale : absence d’étanchéité, d’équilibre structurel, de dispositifs de contrôle et de plan d’urgence ", a-t-il précisé après son passage au sein de l'entreprise CDM.
Ce constat a motivé la décision de la suspension pendant trois mois de toutes les activités de Congo Dongfang Mining. Cette mesure pourrait, d'après Louis Watum Kabamba, être prolongée si les conditions environnementales ne sont pas rétablies ou si l’entreprise ne se conforme pas aux exigences du Code minier.
"Face à cette situation inacceptable, j’ai décidé de suspendre immédiatement les activités du site pour une durée de trois mois, période pouvant être prolongée si nécessaire. CDM devra réparer intégralement les dommages environnementaux, assurer la rémunération de son personnel, indemniser les populations affectées et se conformer strictement aux exigences du Code minier », a-t-ilpollution.
Patrick Kafwimbi,maire intérimaire de la ville de Lubumbashi a évoqué la mise en place d'une équipe d'experts devant déterminer la gravité de l'incident et de ses conséquences sur la population environnante. Plusieurs ONG ont appelé le gouvernement à s'investir à fond sur le cas de l'entreprise minière CDM en obtenant réparation pour les victimes de ces cas répétés de pollution.
José Mukendi