Approbation de 250 Millions USD de la Banque Mondiale en faveur d'Inga 3 : Félix Tshisekedi confirme l'engagement du gouvernement à assurer une gouvernance transparente et responsable

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi

En marge de son séjour bruxellois où il prend part à la deuxième édition du Global Gateway, le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi a échangé jeudi 9 octobre 2025 avec Ajaypal Singh « Ajay » Banga, président du Groupe de la Banque mondiale (BM). Au menu des échanges renseigne la cellule de communication de la Présidence de la République, la coopération économique entre les deux entités à savoir la RDC et la Banque Mondiale.

À cette occasion, le Président de la République Félix Tshisekedi a remercié la Banque Mondiale pour son appui constant à la République Démocratique du Congo (RDC). Il a salué particulièrement l’approbation récente, par le Conseil d’administration de la BM, du crédit de 250 millions de dollars américains au titre de l’IDA, représentant la première phase d’un programme d’un milliard de dollars américains dédié au développement du projet Inga 3. 

« C’est un signal fort de confiance envers le peuple congolais et envers notre vision d’un développement énergétique durable, inclusif et à fort impact régional », a déclaré le Chef de l’État Félix Tshisekedi dans des propos rapportés par sa cellule de communication. Concernant  le partenariat stratégique pour Inga 3, Felix Tshisekedi  a affirmé que le projet Grand Inga symbolise l’ambition de la RDC de devenir un pôle énergétique africain majeur, capable de répondre à ses besoins nationaux tout en exportant une énergie propre et compétitive vers les pays voisins. 

« Nous apprécions la nouvelle approche par étapes adoptée par la BM, qui garantit la viabilité technique, environnementale et sociale du projet, tout en plaçant les populations locales au cœur de la première phase », a-t-il rassuré lors des échanges.

Martelant sur le même sujet, le Chef de l'État a informé son hôte que le gouvernement congolais s’engage notamment à assurer une gouvernance transparente et responsable du projet et s'emploie également à renforcer la coordination institutionnelle entre le ministère de l’Énergie, la Société nationale d’électricité (SNEL) et l’Agence pour le développement d’Inga.

« Cela permettra de créer un environnement attractif pour les partenariats publics et privés, dans le respect des standards internationaux », soutient-il. 

‎Pour le Président de la République, « Inga 3 n’est pas seulement un projet énergétique : c’est un catalyseur de transformation nationale qui permettra dans un avenir proche de créer des milliers d’emplois directs et indirects et d'améliorer les infrastructures locales dans les zones riveraines (routes, écoles, santé), etc. ».

« Avec la finalisation du projet Inga 3, le pays compte renforcer les chaînes de valeur industrielles notamment dans les secteurs minier, agricole et manufacturier, grâce à un accès fiable et durable à l’énergie. Voilà pourquoi, le gouvernement souhaite que la BM continue d’accompagner cette dimension humaine et inclusive, à travers des programmes ciblés en faveur de la formation professionnelle et du développement communautaire », a expliqué le Président Tshisekedi.

Selon toujours la cellule de communication de la Présidence de la République, le Président du Groupe de la BM a également été informé que le succès du programme Inga 3 repose sur une coordination renforcée entre les bailleurs et les institutions régionales. À ce sujet, le Président Tshisekedi avoue que la RDC compte sur la BM pour entre autres faciliter la mobilisation de partenaires techniques et financiers autour d’une feuille de route commune, appuyer la planification intégrée du réseau électrique national et régional mais aussi soutenir la RDC dans la transition énergétique africaine, en cohérence avec les priorités du Global Gateway et les initiatives de l’Union africaine (UA) pour l’énergie propre.

Au terme de la rencontre, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi a fait part à Monsieur Ajaypal Singh Banga de sa vision sur le projet Inga 3, un gigantesque barrage hydroélectrique parmi les plus grands d’Afrique. « Grand Inga est un projet de souveraineté et d’avenir qui incarne la volonté du peuple congolais de transformer la richesse naturelle en prospérité partagée. Je souhaite que cette première étape marque le début d’un partenariat structurant entre la RDC et la BM, fondé sur la confiance, la durabilité et des résultats tangibles pour nos populations », a souligné le Président Tshisekedi Félix-Antoine Tshisekedi.

Au mois de juin de l'année en cours, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 250 millions de dollars financé par l'Association internationale de développement (IDA) qui constitue la première phase du programme de développement d'Inga 3 dont le total s’élève à un milliard de dollars. Ce programme de long terme repose sur une approche en plusieurs phases et permettra à la République démocratique du Congo (RDC) de poser les bases du développement durable d'Inga 3 le plus grand projet énergétique de la RDC à ce jour en commençant par la mise en place d’investissements en faveur des populations locales, des infrastructures et de l’emploi.

Le manque d'accès à l'énergie est l'un des principaux obstacles à la transformation économique de la RDC et à la création d'emplois à grande échelle dans le pays. En effet, seuls 21 % des Congolais bénéficient aujourd’hui d’un raccordement à l'électricité. Ce retard est toutefois sur le point d’être comblé : dans le cadre du Pacte national de l'énergie de la RDC, qui s’aligne sur l'initiative Mission 300 à l'échelle de l'Afrique, le gouvernement s'est engagé dans une série d'investissements et de réformes visant à augmenter la production d'énergie, à attirer les investisseurs du secteur privé et à améliorer les performances de la compagnie nationale d'électricité, avec pour objectif de porter l'accès à l'électricité à 62 % de la population d'ici 2030.

Selon la Banque Mondiale, le programme de développement d'Inga 3 accélérera le rythme des changements institutionnels et fournira la capacité de production d'énergie indispensable au soutien des progrès énergétiques du pays au-delà de 2030.

Clément MUAMBA