Beni : une trentaine de maisons détruites à Kasindi-Lubiriha suite à de fortes pluies

Une avenue déserte dans la cité de Kasindi
Une avenue déserte dans la cité de Kasindi

Plus de trente maisons ont été détruites à Kasindi-Lubiriha, cité congolaise frontalière avec l’Ouganda, située dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Cette agglomération est frappée de plein fouet par de fortes pluies qui s’abattent depuis le mercredi 3 septembre, causant d’importants dégâts matériels.

Selon le rapport présenté ce lundi 8 septembre par les chefs de quartiers, lors de la parade hebdomadaire élargie aux services étatiques et aux représentants de la société civile, plusieurs familles se retrouvent sans abri. Certaines ont trouvé refuge dans des familles d’accueil.

Contacté par ACTUALITÉ.CD, Barthélémy Sivavughirwa, fonctionnaire délégué du gouverneur du Nord-Kivu à Kasindi, confirme l’ampleur des dégâts.

« Plusieurs maisons d’habitation ont été détruites suite aux eaux de pluie. Nous avons récemment recensé une trentaine de cas en cette période pluvieuse. Des habitants se sont déplacés vers d’autres cellules. Des maisons sont inondées. Des avenues sont devenues impraticables.

En fait, les dégâts sont énormes. Cette pluie a détruit plusieurs maisons, surtout dans les quartiers Congo ya Sika et Mapati. Nous avons également enregistré d’autres dégâts matériels dans le quartier Majengo. C’est presque un peu partout. Nous allons dresser un rapport et le transmettre aux services compétents, notamment à la Protection civile. Aujourd’hui, les sinistrés sont devenus presque des déplacés internes : leurs maisons se sont écroulées et ils vivent désormais dans des familles d’accueil », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir, le fonctionnaire appelle la population à renforcer les travaux communautaires, notamment l’assainissement des quartiers et l’aménagement de canalisations pour les eaux de ruissellement.

La localité de Lubiriha a reçu un déferlement de sable et d'eau en provenance du village de Kangahuka, en passant par le quartier Latin. Plusieurs caniveaux étaient alors remplis de sable et ne pouvaient plus accueillir l’eau, qui a envahi les avenues. Dans les agglomérations situées en hauteur, les têtes d’érosion ont encore évolué.

Dans cette région frontalière avec l’Ouganda, les eaux de pluie causent fréquemment des inondations. Les victimes ont toujours sollicité l’implication du gouvernement pour mettre fin à ce genre de catastrophe, la solution tarde à venir.

Josué Mutanava, à Goma