Plus de 2 000 femmes micro-entrepreneures venues des quatre coins de la capitale ont pris part, ce samedi 23 août, à une matinée d’information organisée dans le cadre du Projet Transforme. L’événement, placé sous le haut patronage du ministre de l’Entrepreneuriat, Justin Kalumba Mwana-Ngongo, a été l’occasion de réaffirmer la volonté du gouvernement de faire de l’entrepreneuriat un pilier de développement économique et social, conformément à la vision du chef de l’État Félix Tshisekedi.
En ouverture, Alexis Mangala, coordonnateur national du Projet Transforme, a salué le retour de Justin Kalumba à la tête du ministère, qu’il a qualifié de « bonne nouvelle » pour le secteur.
« Votre engagement et votre rigueur ont amené beaucoup de transformations dans le secteur, suivant la stratégie nationale du développement des PME en République démocratique du Congo », a-t-il déclaré, avant de féliciter les “mamans entrepreneures héroïnes”.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur 238 000 candidatures enregistrées, 154 000 ont été validées, dont plus de 65 000 femmes sélectionnées.
Parmi elles, 31 000 ont déjà pris part aux formations, et 25 000 sont en phase de finalisation. Pendant 12 semaines, les participantes ont bénéficié de modules adaptés, dispensés en quatre langues nationales, afin de renforcer leur capacité à bâtir et exécuter leurs plans d’affaires.
La règle des « trois C » pour réussir
Prenant la parole, le ministre Justin Kalumba Mwana-Ngongo a tenu d’abord à « rendre grâce à Dieu », avant de rappeler son engagement à accompagner personnellement les bénéficiaires du projet.
« Je vais vous accompagner pour que vous puissiez réussir dans vos plans d’affaires. Vous savez, ces trois C – capacitation (formation), crédit (financement) et contrat de marché – sont gérés par un grand C qui signifie Climat des affaires. Si nous réussissons ces quatre C, nous n’aurons plus des jeunes gens qui écriront des lettres de demande d’emplois. On n’est pas appelé seulement à travailler dans la fonction publique, vous devez créer des emplois », a-t-il affirmé.
Pour le ministre, l’objectif est clair : transformer les bénéficiaires en véritables actrices économiques capables de générer des opportunités d’emplois.
De la politique à l’entrepreneuriat : « inverser la tendance »
Justin Kalumba a également rappelé la nécessité de rééquilibrer les priorités nationales en matière de formation de talents.
« Depuis 2006 jusqu’à ce jour, avec le cycle électoral, nous avons produit beaucoup de politiciens. Nous voulons maintenant inverser la tendance, car nous voulons produire cette fois-ci plus d’entrepreneurs que des politiciens », insiste le ministre.
C’est dans ce cadre qu’il a annoncé la mise en place prochaine d’une nouvelle structure et le lancement du Concours national des entrepreneurs, destiné à identifier et accompagner les talents locaux.
« Nous voulons qu’à travers ce projet, puissions produire des entrepreneurs, comme c’est le cas de la politique qui nous produit des députés chaque cinq ans », a-t-il conclu.
Le ministre a tenu à souligner son alignement sur la vision du président Félix Tshisekedi, qui milite pour l’autonomisation de la femme congolaise et la création d’emplois durables par la promotion de l’entrepreneuriat.
Le Projet Transforme, fruit du PADPME, constitue à ce jour l’initiative ayant reçu la meilleure notation de la Banque mondiale en RDC. Il ambitionne de dynamiser l’écosystème entrepreneurial national, en renforçant les capacités des PME, en facilitant l’accès au financement et en soutenant les institutions de microfinance.