Un énième cas de meurtre par balle à Goma

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L’insécurité n’a pas encore dit son dernier mot dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu. Un autre jeune homme a été tué par balle le soir de mardi 30 juillet au quartier Kasika, non loin de l’endroit communément appelé Kisoko, dans la commune de Karisimbi. Le nommé Gaël Madilu Alimasi, revendeur des crédits téléphoniques et opérateur de mobile money a été fusillé par des bandits armés en tenue civile. 

« C'est vers 18h que je suis alertée par mes cadres de base au sujet d'un cas de meurtre par balle d'un jeune garçon nommé Gaël Madilu Alimasi, sur avenue Mweso. Il a été fusillé par des bandits à mains armées en tenue civile qui portait une arme cachée dans un sac. C'est comme s'ils le filaient. Arrivés au niveau de l'avenue Mweso, ils l'ont fusillé à l'épaule gauche, juste en dessous de l'omoplate. Le garçon a été transporté par habitants jusqu'au centre hospitalier et c'est là qu'il a rendu l'âme vers 19h », témoigne Annie Masandi, cheffe de quartier Kasika. 

Ce cadre de base précise que l’arme utilisée par les meurtriers a été récupérée et identifiée. Des enquêtes ont été immédiatement ouvertes afin de retrouver les meurtriers de Gaël Madilu Alimasi. 

« Après ce forfait, ces malfrats ont été poursuivis par la population et celui qui portait l'arme,  l'a jetée sur avenue Kilimanyoka. L'arme a été récupérée et identifiée. Et ces malfrats se sont dirigés vers le camp Katindo pour se cacher là bas. Nous condamnons ce cas de tuerie », a-t-elle ajouté.

La ville de Goma ainsi que le territoire de Nyiragongo traversent depuis plusieurs mois des moments de troubles sécuritaires caractérisés notamment, par des cas des meurtres, cambriolages des maisons, pillages, kidnappings, vols, viols et autres. Des cas similaires sont quotidiennement rapportés également dans différents sites des déplacés situés dans et autour de la ville de Goma. Cette recrudescence de l’insécurité est vécue à la suite de la guerre du M23 poussant ainsi des milliers de familles à l’errance, et surtout entraînant l’activisme des miliciens appelés wazalendo dans les cités, y compris à Goma. 

Jonathan Kombi, à Goma