La situation sécuritaire au Nord-Kivu sera suivie de près avant tout retrait de la Monusco dans cette partie du pays, a assuré lundi dernier la ministre d’Etat des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner. Des organisations nationales et internationales dont les Nations Unies sont unanimes que les conditions ne sont pas encore réunies pour le retrait de la mission Onusienne dans le Nord-Kivu, région en proie aux massacres des civils depuis bientôt 10 ans par les islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF).
"Par rapport au Nord-Kivu évidemment, nous ne voulons pas précipiter une situation dans laquelle la vulnérabilité et la volatilité du contexte sécuritaire pourraient être exploitées davantage. Nous voulons un retrait responsable, durable et ordonné de la Monusco, cela veut dire que quand il s'agit du Nord-Kivu, nous allons prendre en compte les évolutions que nous voyons sur le terrain afin de prendre des décisions responsables et d'amorcer ce processus quand les conditions les plus propices sont réunies, capitaliser aussi ce que nous avons appris au Sud-Kivu pour nous rassurer que nous allons avoir encore plus du succès plus rapidement en capitalisant sur ces apprentissages du Sud-Kivu", a déclaré la Minaffet lors d'un briefing de presse.
La Monusco a fermé ses bureaux au Sud-Kivu en juin. La prochaine étape devrait être l’Ituri et le Nord-Kivu. Mais la situation sécuritaire dans ces deux provinces ne sont pas favorables au retrait. La France a demandé lundi au Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir la Monusco dans les deux provinces précitées.
Le gouvernement congolais reconnaît que la mission a encore de rôle à jouer dans l’Est du pays notamment aux côtés de la force de la SADC déployée pour faire face aux rebelles du M23.
"Je pense que ce qui est important aussi à retenir ce que la présence de la Monusco au Nord-Kivu est aussi encore très importante pour nous parce que la Monusco fournit et va fournir un appui à la SAMIDRC et donc la SAMIDRC la mission venue de la SADC pour nous accompagner, pour donner une réponse plus robuste à l'agression rwandaise dépend aussi partiellement d'un appui logistique de la Monusco. Donc dans le souci de nous assurer que notre première priorité qui est la pacification de la partie Est du pays est pour l'instant surtout du Nord-Kivu où nous avons la présence de 4000 soldats RDF, nous ne voulons pas précipiter les choses, nous voulons amorcer ce processus quand les conditions les plus propices sont réunies", a indiqué la cheffe de la diplomatie congolaise.
Mais la question d’un appui de la Monusco à la SAMIRDC n’est pas encore décidée au Conseil de sécurité de l’ONU. Lundi, les USA ont indiqué qu’ils étaient favorables seulement à un soutien limité de l’ONU à la SAMIRDC afin de ne pas compromettre la démarche politique pour trouver une issue à la crise qui secoue l’Est congolais.
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Clément MUAMBA