Dans un communiqué datant du 14 janvier dernier, le Programme élargi de vaccination (PEV) a fait un point sur l’intégration du vaccin contre le cancer du col de l’utérus et apporté bien d’autres détails pouvant permettre de déjouer cette forme de cancer avant qu’elle n’atteigne de stade plus avancé.
« Le cancer du col de l'utérus est le 4ᵉ cancer le plus répandu chez les femmes, mais qu’on peut éviter grâce à la vaccination, qui est très efficace contre cette maladie. En RDC, le processus d’intégration de ce vaccin dans la communauté évolue très bien », lit-on dans le communiqué.
Le PEV a tout de même tenu à rappeler les origines du cancer féminin le plus en vue, avant de donner son mode de transmission à travers son principal virus qui est le papillomavirus.
« Plus de 95% des cancers du col de l’utérus sont causés par le papillomavirus humain (PVH) qui est l’infection virale du système reproductif la plus répandue. Le PVH se propage par contact avec la paroi génitale infectée et les fluides corporels. Il peut être transmis par un rapport sexuel, y compris oral. Les infections par PVH sont asymptomatiques et se guérissent d’elles-mêmes, mais une infection persistante avec des types de PVH à haut risque peut entraîner un cancer du col de l’utérus», souligne le PEV.
Et de préciser :
« Le cancer du col de l’utérus est l’un des rares cancers évitables, grâce au vaccin contre le PVH. L’Organisation mondiale de la santé recommande que les filles de 9 à 14 ans soient vaccinées contre le PVH et affirme que le vaccin est très efficace contre le cancer du col de l’utérus. Les femmes de 30 à 49 ans devraient aussi se soumettre régulièrement à un dépistage pour une détection et un traitement précoce », insiste le programme.
En mars 2022, Jean Jacques Mbungani, alors ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, révélait que les infections à PVH étaient responsables de presque 100% du cancer du col de l’utérus chez la femme congolaise. Pour contourner ce mal, son ministère s’était engagé à mener une campagne de dépistage de masse chez seulement cinq mille femmes congolaises afin d’assurer le traitement médical, chirurgical et radiothérapeutique des cas.
Jean Marie Makuma